Nov 16, 2007

Another (semi)-cursed Ariodante



Joyce DiDonato
Photo : GTG/Pierre Antoine Grisoni


It seems there's definitelly something wrong with the directors' approaches to Haendel's Ariodante.

The new production currently playing in Geneva, starring Joyce DiDonato and Patricia Petitbon, received some mixed reviews; the critics love the cast and conducting, they hate the staging and directing.

Says La Tribune de Genève; " Pas d'artifices, de magie ou de propositions charmeuses sur scène. On connaît Pierre Strosser pour son attachement à la couleur de la nuit, à l'économie rigoureuse des mouvements et à la plongée dans les méandres intimes de l'être humain. Son Ariodante se situe donc évidemment à l'opposé du divertissement."
Last sentence: "His Ariodante has obviously nothing to do with entertainment".

Rocco Zacheo, from Le Temps, is even more critical: " Trois heures d'ascèse visuelle, puis, les pupilles retrouvent enfin l'irrigation en images qu'elles réclamaient. Un breuvage qui opère loin de la scène. L'épreuve a été rude dimanche soir. Une partie du public n'a d'ailleurs pas résisté et s'est mis à déserter la salle à la fin du deuxième acte. Les restants - les résistants, on aurait envie de dire - n'ont pas caché leur désapprobation à Pierre Strosser à la fin du spectacle. (...) son Ariodante de Haendel, présenté en première au Grand Théâtre de Genève, va loin, très loin dans le dépouillement, dans l'épure. (...)

Au cœur du malaise que provoque cette nouvelle production de la maison genevoise, il y a donc un dispositif avare en surprises. Pierre Strosser fait appel à toute la verticalité de la scène et la pare de noir. (...) Au milieu, scène dans la scène, une sorte de tatami accueille une table et un échiquier. Ce sera tout, pendant les quelque trois heures que dure le chef-d'œuvre de Haendel. L'immobilité de ce biotope est à peine bousculée par l'utilisation esquissée et inaccomplie de la vidéo. En début et à la fin de chaque acte, des personnages en costumes font leur apparition au rythme de coups de pinceau projetés sur les surfaces noires. Une dernière trouvaille, enfin, avec le continuo (clavecin, violoncelle et luth) disposé dans un coin et qui accompagne les récitatifs.

Cette avarice de moyens indispose. "


Patricia Petibon
Photo : GTG/Pierre Antoine Grisoni



Both critics are ecstatic about the cast, on the other hand; says Rocco Zacheo, " cet Ariodante marque en revanche le triomphe absolu de la musique. Le salut vient avant tout d'une distribution féminine renversante. Dans le rôle-titre, la mezzo américaine Joyce DiDonato porte à elle seule le spectacle. Sa présence a de l'aplomb et sa voix fruitée et corsée donne une épaisseur inouïe à son personnage (un long frisson traversera la salle à la fin du sublime «Scherza infida in grembo al drudo»). A ses côtés, Patricia Petitbon (Ginevra) éblouit avec des ornementations assurées et un timbre cristallin, tandis que, dans un registre moins expressif, Amanda Forsythe fait preuve d'une belle souplesse."


Joyce DiDonato & Patricia Petibon
Photo : GTG/Pierre Antoine Grisoni



Sylvie Bonier, from La Tribune de Genève, adds " C'est ainsi dans la fosse rehaussée que se tissent les délicatesses haendeliennes, sous le geste accueillant de Kenneth Montgomery. Le chef a disposé L'OCG de profil, ce qui permet une écoute fine entre le plateau et les instrumentistes, et une direction attentive aux moindres frémissements vocaux. Le résultat est saisissant tant l'OCG se révèle d'une parfaite sensibilité baroque et d'une technique irréprochable. Dans cet écrin de rêve, les voix féminines se situent au plus haut. Joyce Di Donato, splendide Ariodante aux couleurs vocales et à la virtuosité limpides, place la barre à grande altitude. Mais Patricia Petitbon (Ginevra bouleversante et charismatique) et Amanda Forsythe (Dalinda à la musicalité vibrante) la suivent de près."


Then, there's the Resmusica critic : a true bashing of director Pierre Strosser.
Says Jacques Schmitt: "cette mise en place est ratée. Non pas dans les (rares) idées qu’elle véhicule mais dans l’impossibilité du metteur en scène d’aller au bout de celles-ci. Ratée au point de fâcher. Avoir en main l’un des plus beaux opéras de Haendel pour un tel gâchis est rageant."


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