May 26, 2007

Une fin de saison calamiteuse

The Rake’s Progress

Opéra de Lyon
24 mai 2007

Opéra en trois actes et un épilogue d’ Igor Stravinsky (1951)
Livret de Wystan Hugh et Chester Kallman

Coproduction Théâtre Royal de la Monnaie/Bruxelles, San Francisco Luric Opera, London Royal Opera House, Teatro Real de Madrid, Opéra de Lyon


Direction musicale
Alexander Lazarev

Mise en scène
Robert Lepage

La partition de Stravinski, mélange de récitatifs avec clavecin comme pour les opéras de Gluck et de pseudo airs mélodiques, que je découvrais ce jeudi est déjà, à elle seule, une aberration.

La diction des différents interprètes, abominable, l’a plongée dans une lourde atmosphère wagnérienne (alors que le livret est en anglais).





Photo Johan Jacobs, Théâtre de la Monnaie, Bruxelles




La mise en scène de Robert Lepage, le fondateur du Cirque du Soleil (dont j’aime l’esthétique) se résume à un enchaînement incessant de gadgets plus ou moins ratés apparaissant sur scène à la façon « Jack in the box », c’est à dire surgissant du sol, sans crier gare.
La gestion des déplacements, sans aucune cohérence, sans aucune ampleur est d’un statique effarant.


La scène vide la plupart du temps empêche la projection des voix, le son s’effilochant en coulisses plutôt que de rebondir sur les différents éléments de décors.
Assez des metteurs en scène qui ne comprennent rien à l’acoustique.


Assez de ces mises en scène gadgets où le metteur en scène tente de combler la pauvreté de son analyse du livret par foule de pochettes surprises, toutes plus agaçantes les unes que les autres.



Photo Johan Jacobs, Théâtre de la Monnaie, Bruxelles



Ma fin de saison à l’opéra de Lyon aura le mérite d’être très vite effacée de ma mémoire.
Et Serge Dorny peut attendre longtemps, avant que je ne retente la découverte d’opéras qui ne correspondent pas à mes goûts.

Je m’attendais à passer une soirée décevante, mais à ce point, je n’aurais pu l’imaginer.



Livret disponible ici, dossier de presse ; synopsis de l'opéra .


Lectures complémentaires:

L'article élogieux de Marie-Aude Roux du Monde (mais où était Renaud Machart?), celui de Michel Parouty des Echos (lui aussi en-chan-té), celui de Jean-Louis Validire du Figaro (bref, tout le petit monde parisiano/bobo/hype de la critique a a-do-ré).

3 comments:

Anonymous said...

Bonjour Extatic,

Je te propose un nouveau pseudo: "Blasé".
Je pense qu'il est important d'avoir une critique de l'opposition cependant je n'arrive pas à mesurer l'importance de tes propos car nous ne te connaissons pas. Peut-être ne suis-je pas tomber sur la bonne page. Sans fournir ton identité (étant donné les propos virulent qui sévissent)tu pourrais au moins nous aiguiller sur la teneur de ton expérience et de tes connaissances. Ainsi, cela te crédibiliserait au yeux des visiteurs. Je suis pour ma part et pour l'instant, déconcerté par ce repli qui n'avantage pas tes propos.
Je suis étudiant en art (Bac+5), exploité par l'Opéra mais heureux (co un gros con) pour l'instant, d'en profiter un peu.
Bonne continuation.

Extatic said...

Amis lecteurs,

Bien entendu vous aurez assisté à mes envoléees lyriques sur la prestation de Natalie Dessay dans la Sonnambula présentée en début de saison,

Bien entendu vous aurez noté mon admiration pour la prestation de son mari, Laurent Naouri, dans Djamileh et Il Tabarro récemment.

Ce que les gens m'agacent, à lire une page d'un blog et à en tirer des généralisations...

Ce que les gens m'agacent à brandir leurs diplômes comme un gage de compétence...

Non, franchement...

Extatic said...

Sans compter que... merde..

A Bac +5 putain... on peut être un minimum AWARE sur les règles élémentaires de l'orthographe et du pluriel, NON???