Soirée du 9 novembre 2006
La version donnée au cours de ces trois concerts est l’édition critique établie par Allessandero Roccatagliati et Luca Zoppelli, publiée par Ricordi, qui a été débarrassée des scories accumulées au fil du temps et représente la version la plus proche de la partition originale de Bellini.
Possédant deux versions live de la Sonnambula, celle de Votto en 1957 à Cologne avec la Callas, Nicola Monti (Elvino) et Nicola Zaccaria (Rodolfo) et celle de Santi en 1961 à la Fenice avec Renata Scotto, Alfredo Kraus et Ivo Vinco (qui n’arrive pas à la cheville de la précédente, malgré la présence de Kraus), j’ai effectivement remarqué des différences avec la version donnée hier: des transpositions d’un demi-ton en dessous dans deux airs d’Elvino, ainsi qu’une orchestration revue avec notamment disparition des doublons dans les vents et une sonorité plus « musique de chambre » à certains passages.
La force de l’habitude aidant, j’avoue que je ne suis pas très réceptive à ces modifications (mais enfin, si c’est la partition originale de Bellini, je ne peux que me taire).
Quelques petites remarques désagréables pour commencer ;
- Le cor responsable d’un couac mémorable au milieu de l’acte I est prié de se dénoncer.
Ils n’étaient que 4 sur scène, et personnellement je penche pour le cor au 1er rang côté cour.
- La gestuelle d’Evelino Pido, ça devient vraiment n’importe quoi.
Voilà que maintenant il dirige avec une main dans la poche (pendant une minute entière, alors que l’orchestre jouait). Néanmoins son enthousiasme en fin de 2e acte faisait plaisir à voir.
Natalie Dessay ........ Amina
Franceso Meli ........ Elvino
Carlo Colombara ........ Il conte Rodolfo
Jaël Azzaretti ........ Teresa
Evelino Pido
Choeurs et orchestre de l'Opéra de Lyon
version de concert
Franceso Meli ........ Elvino
Carlo Colombara ........ Il conte Rodolfo
Jaël Azzaretti ........ Teresa
Evelino Pido
Choeurs et orchestre de l'Opéra de Lyon
version de concert
La version donnée au cours de ces trois concerts est l’édition critique établie par Allessandero Roccatagliati et Luca Zoppelli, publiée par Ricordi, qui a été débarrassée des scories accumulées au fil du temps et représente la version la plus proche de la partition originale de Bellini.
Possédant deux versions live de la Sonnambula, celle de Votto en 1957 à Cologne avec la Callas, Nicola Monti (Elvino) et Nicola Zaccaria (Rodolfo) et celle de Santi en 1961 à la Fenice avec Renata Scotto, Alfredo Kraus et Ivo Vinco (qui n’arrive pas à la cheville de la précédente, malgré la présence de Kraus), j’ai effectivement remarqué des différences avec la version donnée hier: des transpositions d’un demi-ton en dessous dans deux airs d’Elvino, ainsi qu’une orchestration revue avec notamment disparition des doublons dans les vents et une sonorité plus « musique de chambre » à certains passages.
La force de l’habitude aidant, j’avoue que je ne suis pas très réceptive à ces modifications (mais enfin, si c’est la partition originale de Bellini, je ne peux que me taire).
Quelques petites remarques désagréables pour commencer ;
- Le cor responsable d’un couac mémorable au milieu de l’acte I est prié de se dénoncer.
Ils n’étaient que 4 sur scène, et personnellement je penche pour le cor au 1er rang côté cour.
- La gestuelle d’Evelino Pido, ça devient vraiment n’importe quoi.
Voilà que maintenant il dirige avec une main dans la poche (pendant une minute entière, alors que l’orchestre jouait). Néanmoins son enthousiasme en fin de 2e acte faisait plaisir à voir.
Sa complicité avec Dessay aussi.
- Si Carlo Colombara replante son solo « vi ravviso, o luoghi ameni » (acte I) comme hier le 19, je le huerai. Pour de vrai.
Les airs de basse sont notoirement les solos qui me font chavirer et celui-ci est particulièrement sublime. Alors que tout se déroulait sans encombre, arrivé aux vocalises sur « Non trovo piu », deux horribles râlements sont sortis de sa bouche au lieu des notes escomptées. Détruisant tout le solo. Je n’avais jamais entendu un raté pareil.
Ahurissant.
- Le cas Francesco Meli (Elvino) :
Tout jeune ténor italien (il a 26 ans), je l’ai détesté dès son apparition sur scène.
Maniéré, soignant la diction plus que le chant, il s’est agréablement calmé en cours de représentation, s’améliorant même notoirement entre le 1er et le 2nd acte. Certes, je trouve sa voix trop aiguë, mais il a chanté globalement de façon honorable.
- Paul Gay (Alessio) a fourni une prestation tout aussi insignifiante que la part du rôle dans la partition.
- Jaël Azzaretti, qui remplaçait Sophie Karthäuser dans le rôle de Lisa s'est montrée correcte, avec quelques éclats notamment sur le quatuor (+chœur) de l’acte 2 « signor Conte, agli occhi miei »
- La contralto Sara Mingardo (Teresa) était un délice à écouter. C’est bien la première fois que je regrette que le rôle de la mère d’Amina soit aussi peu fourni.
Natalie Dessay pour terminer.
Ah la la.
Si on m’avait dit un jour que je pleurerais sur des vocalises féminines, je ne l’aurais jamais cru.
Je ne suis déjà pas très sensible aux aigus, mais en plus les vocalises, je trouve que c’est une prouesse technique en général inutile et sujette à désastre.
L’amour que je porte à Bellini tient à une multitude de raisons, et l’une d’entre elles est que ce compositeur a su rendre émotionnelles les vocalises qu’il a imaginé.
Natalie Dessay a su retranscrire cette émotion de manière magnifique, particulièrement à la fin de l’acte 2 (retrouvailles avec Elvino).
De toute façon, je n’ai que compliments à lui adresser.
(dans un souci d’honnêteté, je dois reconnaître que sa voix a paru voilée à deux reprises sur une mesure)
Dieu que cette opération lui a réussi.
Sa voix est devenue plus chaude, plus mûre, simplement plus belle.
Sa performance a été magistrale, me coûtant quelques sueurs aux yeux à différents moments et une véritable hémorragie oculaire sur sa scène finale.
Comme le disait un spectateur à sa femme , « j’espère que tu en as bien profité, des prestations de cette qualité, tu n’en reverras pas avant longtemps ».
Oh si !
Dans 9 jours très précisément.
Can’t wait !
- Si Carlo Colombara replante son solo « vi ravviso, o luoghi ameni » (acte I) comme hier le 19, je le huerai. Pour de vrai.
Les airs de basse sont notoirement les solos qui me font chavirer et celui-ci est particulièrement sublime. Alors que tout se déroulait sans encombre, arrivé aux vocalises sur « Non trovo piu », deux horribles râlements sont sortis de sa bouche au lieu des notes escomptées. Détruisant tout le solo. Je n’avais jamais entendu un raté pareil.
Ahurissant.
- Le cas Francesco Meli (Elvino) :
Tout jeune ténor italien (il a 26 ans), je l’ai détesté dès son apparition sur scène.
Maniéré, soignant la diction plus que le chant, il s’est agréablement calmé en cours de représentation, s’améliorant même notoirement entre le 1er et le 2nd acte. Certes, je trouve sa voix trop aiguë, mais il a chanté globalement de façon honorable.
- Paul Gay (Alessio) a fourni une prestation tout aussi insignifiante que la part du rôle dans la partition.
- Jaël Azzaretti, qui remplaçait Sophie Karthäuser dans le rôle de Lisa s'est montrée correcte, avec quelques éclats notamment sur le quatuor (+chœur) de l’acte 2 « signor Conte, agli occhi miei »
- La contralto Sara Mingardo (Teresa) était un délice à écouter. C’est bien la première fois que je regrette que le rôle de la mère d’Amina soit aussi peu fourni.
Natalie Dessay pour terminer.
Ah la la.
Si on m’avait dit un jour que je pleurerais sur des vocalises féminines, je ne l’aurais jamais cru.
Je ne suis déjà pas très sensible aux aigus, mais en plus les vocalises, je trouve que c’est une prouesse technique en général inutile et sujette à désastre.
L’amour que je porte à Bellini tient à une multitude de raisons, et l’une d’entre elles est que ce compositeur a su rendre émotionnelles les vocalises qu’il a imaginé.
Natalie Dessay a su retranscrire cette émotion de manière magnifique, particulièrement à la fin de l’acte 2 (retrouvailles avec Elvino).
De toute façon, je n’ai que compliments à lui adresser.
(dans un souci d’honnêteté, je dois reconnaître que sa voix a paru voilée à deux reprises sur une mesure)
Dieu que cette opération lui a réussi.
Sa voix est devenue plus chaude, plus mûre, simplement plus belle.
Sa performance a été magistrale, me coûtant quelques sueurs aux yeux à différents moments et une véritable hémorragie oculaire sur sa scène finale.
Comme le disait un spectateur à sa femme , « j’espère que tu en as bien profité, des prestations de cette qualité, tu n’en reverras pas avant longtemps ».
Oh si !
Dans 9 jours très précisément.
Can’t wait !
Complément (rajout du 6 mars 2007):
Le programme de cette Sonnambula (édité par l'Opéra de Lyon) est disponible en pdf ici.
1 comment:
Bonjour !
Super intéressant ton blog !
Aurais tu enregistré la sonnambula de Nat Dessay ?
Si oui, serais tu interessé par un échange ?
cela me ferait grand plaisir !
Amicalement , Bon we !
Philippe ironstyling@hotmail.com
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