Version de concert, livret ici
Je suis amoureuse de Giovanni Furlanetto.
Purement et simplement.
Que dire d'autre, après une prestation aussi remarquable que celle d'hier?
Un Talbot extraordinaire d'expressivité, de justesse et d'intensité.
Son duo avec Ruth Ann Swenson au cours du second acte, "Quando le luce rosea" a été un des moments forts de la soirée.
Purement et simplement.
Que dire d'autre, après une prestation aussi remarquable que celle d'hier?
Un Talbot extraordinaire d'expressivité, de justesse et d'intensité.
Son duo avec Ruth Ann Swenson au cours du second acte, "Quando le luce rosea" a été un des moments forts de la soirée.
Evelino Pidò, un des grands spécialistes du bel canto, qui dirigeait cette Maria Stuarda, s'est assagi dans sa gestuelle. Il se contente désormais de croire que son podium est la scène d'un grand karaoke. Après ses multiples singeries de l'an dernier, je dois avouer que c'est plutôt reposant.
Quant à sa direction musicale, j'avoue avoir été un peu déçue, par rapport aux prestations qu'il livre en général dans ce genre.
Des lenteurs inhabituelles dans le duo de l'acte I entre Elisabetta et Leicester, "Era d'amor l'immagine" ou encore dans le premier air de Maria Stuarda, "O nube! che lieve", certes peu fréquentes, mais surprenantes lorsqu'on connaît ses autres interprétations (La Sonnambula de l'an dernier, le Roberto Devereux de 2005...).
Du côté des chanteurs, Lionel Lhote, dans le rôle de Lord Gugliuelmo Cecil, dont je n'avais jamais entendu parler auparavant, m'a fait forte impression. De même que Paola Gardina, toute jeune mezzo-soprano dans le rôle d'Anna Kennedy (bien que j'avoue avoir sans doute été influencée par sa plastique des plus attractives).
Iano Tamar, en Elisabetta, était pleine d'expressivité, mais sa voix peinait à projeter et à tenir les notes, ce qui naturellement est pénible, particulièrement dans une version de concert.
Du fait du reste de la distribution, elle a été, de mon point de vue, la moins bonne de la soirée.
Dario Schmunck n'est bien sûr pas Juan Diego Flòrez (ma référence dans le rôle de Leicester). Le timbre n'est pas aussi limpide, pas aussi pur, pas aussi parfait.
Pour autant, il est loin d'être désagréable. Les aigus sont gracieux, les notes bien tenues, la voix suffisamment projetée.
Manque au tableau de l'expressivité.
Lorsque Leicester défend avec fougue et passion Maria Stuarda auprès de la reine Elisabetta, dans le duo déjà évoqué "Era d'amor l'immagine", Dario Schmunck pourrait être en train de chanter un slogan publicitaire qu'on ne sentirait pas la différence, en terme d'intensions vocales.
C'est dommage, bien entendu, mais ce n'est irrémédiable.
Et la technique vocale est suffisamment bonne pour que je lui pardonne, parce qu'après tout, j'ai quand même apprécié sa prestation au-delà de mes préjugés initiaux ("ce n'est pas JDF, ça va être une catastrophe" ...).
Quant à sa direction musicale, j'avoue avoir été un peu déçue, par rapport aux prestations qu'il livre en général dans ce genre.
Des lenteurs inhabituelles dans le duo de l'acte I entre Elisabetta et Leicester, "Era d'amor l'immagine" ou encore dans le premier air de Maria Stuarda, "O nube! che lieve", certes peu fréquentes, mais surprenantes lorsqu'on connaît ses autres interprétations (La Sonnambula de l'an dernier, le Roberto Devereux de 2005...).
Du côté des chanteurs, Lionel Lhote, dans le rôle de Lord Gugliuelmo Cecil, dont je n'avais jamais entendu parler auparavant, m'a fait forte impression. De même que Paola Gardina, toute jeune mezzo-soprano dans le rôle d'Anna Kennedy (bien que j'avoue avoir sans doute été influencée par sa plastique des plus attractives).
Iano Tamar, en Elisabetta, était pleine d'expressivité, mais sa voix peinait à projeter et à tenir les notes, ce qui naturellement est pénible, particulièrement dans une version de concert.
Du fait du reste de la distribution, elle a été, de mon point de vue, la moins bonne de la soirée.
Dario Schmunck n'est bien sûr pas Juan Diego Flòrez (ma référence dans le rôle de Leicester). Le timbre n'est pas aussi limpide, pas aussi pur, pas aussi parfait.
Pour autant, il est loin d'être désagréable. Les aigus sont gracieux, les notes bien tenues, la voix suffisamment projetée.
Manque au tableau de l'expressivité.
Lorsque Leicester défend avec fougue et passion Maria Stuarda auprès de la reine Elisabetta, dans le duo déjà évoqué "Era d'amor l'immagine", Dario Schmunck pourrait être en train de chanter un slogan publicitaire qu'on ne sentirait pas la différence, en terme d'intensions vocales.
C'est dommage, bien entendu, mais ce n'est irrémédiable.
Et la technique vocale est suffisamment bonne pour que je lui pardonne, parce qu'après tout, j'ai quand même apprécié sa prestation au-delà de mes préjugés initiaux ("ce n'est pas JDF, ça va être une catastrophe" ...).
Ruth Ann Swenson, malgré toute la sympathie bienveillante qu'elle m'inspire, parce qu'au-delà d'être une excellente chanteuse, c'est avant tout une femme remarquable, n'était néanmoins pas hier soir au meilleur de sa forme.
Un méchant rhume rendait sa respiration difficile et, surtout au premier acte, les sorties de phrases étaient bruyantes et disgracieuses.
Elle a dû recevoir quelque injection de produit mystérieux à l'entracte, particulièrement efficace, parce que ce problème n'est plus réapparu que très sporadiquement (et très discrètement) au second acte.
Malgré cela, la voix est toujours aussi spectaculaire.
Les notes sont placées à la perfection; la voix est projetée comme si Ruth Ann Swenson chantait au MET, extraordinaire dans une salle plus petite comme celle de Lyon parce qu'on reçoit le chant directement en plein coeur; l'expressivité est remarquable et la joie de chanter qu'elle irradie inspire spontanément l'enthousiasme.
Les spectateurs ne s'y sont pas trompés lors des saluts, fort heureusement.
Bref, j'ai A-DO-RE ma soirée d'hier, et je chantais sans retenue dans la rue en rentrant chez moi ("non, je ne suis pas folle").
Pas de doute, malgré l'absence de Patrizia Ciofi, j'ai bien fait de réserver une place pour la prochaine représentation de vendredi.
Informations supplémentaires sur les chanteurs (extraites du site de l'Opéra de Lyon) ;
Un méchant rhume rendait sa respiration difficile et, surtout au premier acte, les sorties de phrases étaient bruyantes et disgracieuses.
Elle a dû recevoir quelque injection de produit mystérieux à l'entracte, particulièrement efficace, parce que ce problème n'est plus réapparu que très sporadiquement (et très discrètement) au second acte.
Malgré cela, la voix est toujours aussi spectaculaire.
Les notes sont placées à la perfection; la voix est projetée comme si Ruth Ann Swenson chantait au MET, extraordinaire dans une salle plus petite comme celle de Lyon parce qu'on reçoit le chant directement en plein coeur; l'expressivité est remarquable et la joie de chanter qu'elle irradie inspire spontanément l'enthousiasme.
Les spectateurs ne s'y sont pas trompés lors des saluts, fort heureusement.
Bref, j'ai A-DO-RE ma soirée d'hier, et je chantais sans retenue dans la rue en rentrant chez moi ("non, je ne suis pas folle").
Pas de doute, malgré l'absence de Patrizia Ciofi, j'ai bien fait de réserver une place pour la prochaine représentation de vendredi.
Informations supplémentaires sur les chanteurs (extraites du site de l'Opéra de Lyon) ;
- Paola Gardina Paola Gardina a remporté le Concours international As.Li.Co, à Milan, en 2005. Elle se perfectionne actuellement auprès de Sherman Lowe à Venise. Son répertoire va de rôles mozartiens comme Dorabella, Cherubino, Sesto à des rôles français comme Marguerite (La Damnation de Faust) ou Charlotte (Werther), en passant par la Vieille Femme dans Candide de Bernstein. Elle excelle particulièrement dans les rôles de travestis. Elle a chanté sur de grandes scènes italiennes et a débuté au Festival de Ravenne 2005 dans Faust (Siebel). Elle a incarné Romeo dans I Capuleti e i Montecchi au Teatro Municipale de Plaisance. Elle a débuté ensuite au Teatro Regio de Turin dans Manon Lescaut (le Maître de musique) sous la direction d’Evelino Pidò, dans une mise en scène de Jean Reno, et au Teatro Carlo Felice de Gênes dans La Cenerentola (Tisbe) et dans Cavalleria rusticana (Lola). Elle a en projet La clemenza di Tito (Annio) au Teatro Regio (mai 2008), Cherubino et The Beggar’s Opera au Teatro Comunale de Bologne. Elle va également reprendre Maria Stuarda à la Scala de Milan (intégralité des représentations).
- Lionel Lhote Né en 1974, Lionel Lhote a été formé par son père à l’Académie de musique de La Bouverie-Frameries (Belgique), puis au Conservatoire royal de Mons par Marcel Vanaud et Jacques Legrand. Il s’est perfectionné au Conservatoire royal de Bruxelles et a débuté à l’Opéra de Liège dans Les Contes d’Hoffmann et Don Carlo. En 2000 et 2001, il a bénéficié d’un contrat de soliste au Théâtre de Giessen (Allemagne). Lauréat du Concours international Reine-Elisabeth en 2004, finaliste en 2005 de l’audition du Centre de promotion lyrique (Studio de la Bastille à Paris), il a chanté Les Troyens à l’Opéra national de Rhin, Monsieur Choufleuri à la Monnaie de Bruxelles, Leporello (Don Giovanni) au Vlaamse Opera d’Anvers. On a pu l’entendre également à l’Opéra d’Avignon ou au Festival Massenet de Saint-Etienne. Il a en projet Mireille à l’Opéra de Marseille, Papageno (La Flûte enchantée) à l’Opéra de Monte-Carlo et Werther à la Monnaie de Bruxelles.
- Dario Schmunck Né à Buenos Aires, Darío Schmunck fait ses débuts en 1992 en Lindoro (L’Italiana in Algeri) au Teatro Argentino de La Plata. En 1997, il débute au Teatro Colón de Buenos Aires dans le rôle de Jaquino (Fidelio). En 1999, il remporte le Concours international Franco-Corelli d’Ancône (Italie). Sa carrière prend un rapide essor international avec Maria de Rohan à Aix-la-Chapelle, Ferrando (Così fan tutte) à Lisbonne, le Ténor italien (Le Chevalier à la rose) pour ses débuts à la Staatsoper de Bavière et à l’Opéra de Francfort, Léopold (La Juive) à l’Opéra royal de Covent Garden (Londres). Invité régulier de la Volksoper de Vienne, il a chanté l’un de ses rôles fétiches, Alfredo (La traviata), pour ses débuts la Staatsoper de Vienne et à la Fenice en 2004 et l’a repris en 2007 à la Fenice et au Teatro di San Carlo de Naples. Il a incarné Leicester (Maria Stuarda) à Wiesbaden et à l’Opéra de Rome, et le chante dans les semaines qui viennent à la Staatsoper de Berlin et à la Scala de Milan. Il a en projet le rôle homonyme dans Elisabetta, regina d’Inghilterra à la Monnaie de Bruxelles, et l’enregistrement de La straniera de Bellini avec Opera Rara à Londres.
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