Oct 21, 2006

Rise and fall of a hero

Il y a quelque temps déjà, j’avais lu sur le forum d’ODB les commentaires acerbes et passablement irrités des passionnés, qui se révoltaient que Roberto Alagna aie accepté de chanter à la finale de la StarAc (vous me direz, ça date, mais je suis si lente à la détente). J’ai téléchargé ce chef d’ouvre de la télévision moderne, je m’attendais à être atterrée, mais j’avoue qu’à ce point, non.

D’abord, soyons clairs, la fille, là (dont je ne connais pas le nom, désolée), chante comme un pied. Les qualités vocales de la jeune naïve sont, inexistantes. Et Grégory, mon Dieu. Mais soyons raisonnables. Si dans ce pays, on fait gagner les casseroles, c’est évident qu’on ne peut comprendre la beauté de l’opéra. Parce que, sans vouloir enfoncer le clou, Roberto, même si sa prestation est plutôt quelconque, à côté, c’est un Dieu sur Terre.

Mais là n’est pas l’objet de mon affliction. Parce qu’en même temps, les divertissements de TF1, même si la France entière ne parle que de ça, ça ne m’intéresse pas le moins du monde.

Ce qui me navre au plus haut point, c’est la tournure catastrophique qu’a prise la carrière de Roberto Alagna. Que je m’explique. Alagna est un des ténors que je préfère. [sigh] Enfin, que je préférais.

Je l’ai découvert dans un enregistrement de Rigoletto, par Riccardo Muti. Et depuis, ses erreurs de jeunesse avaient été merveilleusement corrigées. Mine de rien, ce garçon en a fait, des progrès, en quelques années.

Et je regrettais amèrement de ne pas l’avoir vu en vrai. Surtout qu’il est passé à Lyon il y a quelques années (à ma décharge, j’habitais Toulouse à l’époque), dans une production de Lucia di Lamermoor, en français, avec Natalie Dessay.

Mais depuis qu’il est marié avec Angela, c’est vraiment de pire en pire. D’abord, juteux contrat avec EMI, il a commencé à sortir n’importe quelle merde en cd (et je pèse mes mots). Mais bon, je lui pardonnais, il chantait si bien, mon Roberto. Et puis, il a commencé à se la jouer diva, inaccessible, puant de pédanterie, toussa. Mais bon, il chantait si bien. Avec une si belle interprétation. Puis, Kozlika, qui le vit l’an dernier à Paris, m’apprit avec horreur qu’il était devenu complètement figé sur scène ; plus aucun jeu. Autant dire, que sa performance y perdait franchement. Mais alors si maintenant, il passe à la StarAc, je n’imagine même pas vers quels vides lacunaires il va nous entraîner. Tino Rossi peut être ?

Je l’aimais tant moi, Roberto. [sigh]

[billet écrit le 18 février 2005, rapatrié de http://theperiodictable.blogspot.com/2005/02/rise-and-fall-of-hero.html]

Rajout du 21 octobre 2006: La nouvelle merde en date.
Alagna déguisé en Candeloro, c'est , et c'est d'un navrant... [sigh]

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