Jan 6, 2007

Nicholas Phan

Au hasard de déambulations webiennes, je suis tombée sur le site du ténor grechinois, selon sa propre dénomination, Nicholas Phan. Soyons clairs. Ce ténor est beau. Il m’en ferait presque qu’oublier Corelli. Dans la rubrique Sound clips, si vos yeux peuvent se détacher d’une autre magnifique photo de notre grecchinois, je vous invite à écouter l’extrait numéro 3, le magnifique air de Gluck extrait d’Iphigénie en Tauride, « Unis dès la plus tendre enfance ». Alors ? Allez, un petit comparatif avec Roberto il bandito;

Rien à dire, le grecchinois a encore du boulot…

L'extrait de Gluck chanté par Alagna vient d’un CD magnifique, Airs d’opéra français, qui constitue une compilation très réussie d’airs de ténor extraits d’opéras peu ou mal connus du répertoire français (David Groves le directeur artistique) 1. Bazin, Maître Pathelin, romance « Je pense à vous » 2. Massenet, Le Cid, « Ah ! tout est bien fini !… O souverain, ô juge, ô père » 3. Cherubini, Les Abencérages, « Suspendez à ces murs… J’ai vu disparaître l’espoir) 4. Gounod, Mireille, « Mon cœur est plein d’un noir souci… Anges du paradis » 5. Grétry, L’Amant jaloux, « Tandis que tout sommeille » 6. Halévy, La Juive, « Rachel, quand du Seigneur » 7. Thomas, Mignon, « Elle ne croyait pas, dans sa candeur naïve » 8. Meyerbeer, L’Africaine, « Pays merveilleux » 9. Berlioz, La Damnation de Faust, « Nature immense » 10. Gluck, Iphigénie en Tauride, « Quel langage accablant… Unis dès la plus tendre enfance » 11. Bizet, Les pêcheurs de perles, « A cette voix… Je crois entendre encore » 12. Lalo, Le roi d’Ys, « Puisqu’on ne peut fléchir… Vainement ma bien-aimée » 13. Méhul, Joseph, « Vainement Pharaon dans sa reconnaissance… Champs paternels » 14. Saint-Saëns, Samson et Dalila, « Vois ma misère, hélas ! » 15. Bruneau, L’Attaque du moulin, « Le jour tombe, la nuit va bercer les grands chênes. »

Comment la majorité des opéras dont sont extraits ces airs magnifiques sont aujourd’hui tombés en désuétude cela, je ne me l’explique pas. Au lieu de nous inonder, à Lyon, avec Tchaikovsky (Mazeppa en janvier/février derniers et Eugène Onéguine à la fin du mois), Serge Dorny ferait mieux de se consacrer au patrimoine français. Et ses autres collègues français seraient bien inspirés d’en faire autant. Un autre extrait de Gluck, Ewa Podles chantant « Amour viens rendre à mon âme » (Orphée et Euridice) ; c’est (l’air commence à proprement parler à 2 min 10).

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