Après tout, Alagna a le droit d’avoir un ego sur-dimensionné qui ne supporte pas les critiques d’un des publics les plus exigeants au monde. Après tout, le fait que Palombi se soit précipité sur scène pour le remplacer au pied levé est louche. Limite prémédité. Après tout, la Scala a un peu trop vite sauté sur l’occasion pour se débarrasser d’Alagna. Après tout, Alagna est un artiste d’une sensibilité folle, et les quelques manifestations désapprobatrices du public milanais ont perturbé son psychisme au point qu’il en fasse un malaise et doive de toute urgence quitter la scène. Après tout, c’est Stéphane Lissner lui-même qui, en coulisses, au lieu de prodiguer amour et attention à son ténor vedette, l’a, au barrage de son corps, empêché de remettre les pieds sur scène. Après tout…
Merde les mecs.
Admettez comme moi, fan de la première heure d’Alagna, que le succès lui est monté à la tête et qu’il se comporte comme un odieux enfant gâté (à 13.000€ la représentation), que le seul châtiment acceptable est… la mort. Las, il est tellement dommage que les conclusions des opéras ne s’appliquent pas à la vie réelle…
D'un point de vue plus idéologique, je tiens à m'insurger des méthodes fort peu honnêtes de prosélytisme desdits américains. Proposer à chacun de se faire sa propre opinion de la prestation d'Alagna dans "Celeste Aïda" avec un mp3 qui ne correspond pas au jour du scandale (le 10) mais à celui de la réouverture de la Scala (le 7), j'appelle ça, non pas de la malhonnêteté intellectuelle, puisque la date du 7 décembre est effectivement signalée, mais des méthodes de persuasion à la limite de la propagande.
Complément: interview d'Alagna accordée au Monde, c'est là.
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