May 30, 2007

2007-2008 à Toulouse

Moi qui me réjouissais, devant la pauvreté de la prochaine saison à Lyon, du récital de Diana Damrau le 25 janvier 2008, me voilà dégoutée par la saison de récitals à venir à Toulouse. Mais alors, over-dégoutée. Minimum. - Diana Damrau le 13 mars 2008 dans le même programme (plus ou moins) qu'à Lyon. Enfin, je dis plus ou moins mais c'est exactement le même. - Juan Diego Florez (piano comme seul accompagnement) le 24 janvier 2008 (m'en fous, je vais le voir à Dresde en juin 2008). - Waltraud Meier, dont Kozlika parlait il y a peu, (piano seul) le 21 avril. Côté opéra, je suis moins emballée (enfin, je le serai sûrement plus si j'habitais toujours la ville rose);
un roi d'Ys de Lalo avec Sophie Kolch en octobre (la musicalité de cet opéra est assez étrange);
un Don Giovanni de Mozart avec Karine Deshaies en novembre (toujours ma sempiternelle aversion pour Mozart);
La Belle Hélène d'Offenbach pour les fêtes de fin d'année, opéra bouffe extrêmement plaisant et divinement drôle avec une distribution d'anonymes mais la mise en scène de Jérôme Savary de 2000 ;
encore une Dame de Pique de Tchaïkovski en février (je ne vais pas à celle de Lyon, ne comptez évidemment pas sur moi à Toulouse) ;
I quattro rusteghi de Wolf-Ferrari dont je ne sais absolument rien (mais alors... rien) en mars ;
Il Turco in Italia de Rossini fin mars/début avril dirigé par Maurizio Benini (excusez du peu!) ;
et pour (mal) finir, le Chevalier à la Rose de Strauss en mai mis en scène par Nicolas Joël et Les contes d'Hoffmann d'Offenbach (encore) dans une coproduction avec le New Israeli Opera de Tel-Aviv, et surtout le Teatro Real de Madrid et le Teatro Regio de Turin (pff), dirigé par Yves Abel, avec encore la magnifique Karine Deshayes. Quoi ? Non je ne suis pas jalouse...

May 28, 2007

Opera in Palermo


Teatro Massimo Palermo, Sicilia April 4, 2007

May 27, 2007

Sneak Peak



As the season ends almost everywhere, the Metropolitan Opera in New York just opened "Opera by Design", a new exhibition showing the intricately detailed set models for the seven new 2007-08 productions.
Also on display, the costume sketches and other production and design materials.

Some pictures, from the MET:



Lucia di Lamermoor , Donizetti
Mary Zimmerman, director; Daniel Ostling, sets; Mara Blumenfeld, costumes (photo: the dress for Natalie Dessay); T.J. Gerckens, lighting.
Premieres September 24, 2007.





La fille du régiment, Donizetti
Laurent Pelly, director and costume design (photo: the costume for Natalie Dessay); Chantal Thomas, sets; Joël Adam, lighting designer.
Premieres April 21, 2008.




Iphigénie en Tauride, Gluck
Stephen Wadsworth, director; Thomas Lynch, sets; Martin Pakledinaz, costumes; Neil Peter Jampolis, lighting.
Premieres November 27, 2007.




Hansel und Gretel, Humperdinck
Richard Jones, director; John Macfarlane, sets and costumes; Jennifer Tipton, lighting.
Premieres December 24, 2007.




Macbeth, Verdi
Adrian Noble, director; Mark Thompson, sets and costumes; Jean Kalman, lighting.
Premieres October 22, 2007.





Satyagraha, Philip Glass
Phelim McDermott, director; Julian Crouch, associate director and designer; Kevin Pollard, costumes, Paule Constable, lighting.
Premieres April 11, 2008.




Peter Grimes, Benjamin Britten
John Doyle, director; Scott Pask, sets; Ann Hould-Ward, costumes; Peter Mumford, lighting.
Premieres February 28, 2008.






May 26, 2007

Une fin de saison calamiteuse

The Rake’s Progress

Opéra de Lyon
24 mai 2007

Opéra en trois actes et un épilogue d’ Igor Stravinsky (1951)
Livret de Wystan Hugh et Chester Kallman

Coproduction Théâtre Royal de la Monnaie/Bruxelles, San Francisco Luric Opera, London Royal Opera House, Teatro Real de Madrid, Opéra de Lyon


Direction musicale
Alexander Lazarev

Mise en scène
Robert Lepage

La partition de Stravinski, mélange de récitatifs avec clavecin comme pour les opéras de Gluck et de pseudo airs mélodiques, que je découvrais ce jeudi est déjà, à elle seule, une aberration.

La diction des différents interprètes, abominable, l’a plongée dans une lourde atmosphère wagnérienne (alors que le livret est en anglais).





Photo Johan Jacobs, Théâtre de la Monnaie, Bruxelles




La mise en scène de Robert Lepage, le fondateur du Cirque du Soleil (dont j’aime l’esthétique) se résume à un enchaînement incessant de gadgets plus ou moins ratés apparaissant sur scène à la façon « Jack in the box », c’est à dire surgissant du sol, sans crier gare.
La gestion des déplacements, sans aucune cohérence, sans aucune ampleur est d’un statique effarant.


La scène vide la plupart du temps empêche la projection des voix, le son s’effilochant en coulisses plutôt que de rebondir sur les différents éléments de décors.
Assez des metteurs en scène qui ne comprennent rien à l’acoustique.


Assez de ces mises en scène gadgets où le metteur en scène tente de combler la pauvreté de son analyse du livret par foule de pochettes surprises, toutes plus agaçantes les unes que les autres.



Photo Johan Jacobs, Théâtre de la Monnaie, Bruxelles



Ma fin de saison à l’opéra de Lyon aura le mérite d’être très vite effacée de ma mémoire.
Et Serge Dorny peut attendre longtemps, avant que je ne retente la découverte d’opéras qui ne correspondent pas à mes goûts.

Je m’attendais à passer une soirée décevante, mais à ce point, je n’aurais pu l’imaginer.



Livret disponible ici, dossier de presse ; synopsis de l'opéra .


Lectures complémentaires:

L'article élogieux de Marie-Aude Roux du Monde (mais où était Renaud Machart?), celui de Michel Parouty des Echos (lui aussi en-chan-té), celui de Jean-Louis Validire du Figaro (bref, tout le petit monde parisiano/bobo/hype de la critique a a-do-ré).

May 17, 2007

Retirement, finally


How long can a mezzo-soprano sing?


Well Rita Gorr, 81, the wife of my beloved Ernest Blanc, is singing one last time this summer (June and July) at the Vlaamse Opera in Belgium ; she will be the Countess in Tchaikovsky’s Queen of Spades.


Her 58-year career includes highlights in Bayreuth in the late 50s/60s, the creation of Mère Marie in Poulenc’s Dialogues des Carmélites in 1957, the role of Dalila in Saint-Saëns' Samson et Dalila in the early 60s, Amneris in Verdi's Aida, over 40 performances at the MET in New York, roles in Covent Garden (London), Paris, La Scala...


Further readings;
Cantabile Subito, Opera Giocoso (in French).



May 15, 2007

Muti for peace

So, the Daily Star of Lebanon announced a few days ago that Riccardo Muti will conduct the Maggio Musicale Fiorentino Orchestra and Choir in the upcoming/quite uncertain summer festival of Baalbek, from July 22 to August 25.
Why uncertain? Because, except for the Muti announcement, not many shows have been confirmed. Just one actually. The Caracalla dance troupe, with its show the "Villager's Opera" scheduled to end the festival last year (cancelled by the Israeli bombs over Lebanon). Dear friends in Beirout, I'm so routing for you against the war you suffered last summer. Could it be possible, though, that you wrote down the name of Riccardo Muti right? Pretty please?

May 13, 2007

Antigone, Prima Mondiale


A few weeks ago, on April 24, 2007, the world premiere of Antigone, the first opera by italian composer Ivan Fedele (born in 1953) opened the 70th Maggio Musicale Fiorentino.


Antigone
Opera in sette quadri di Ivan Fedele
Libretto di Giuliano Corti

Direttore..........Michel Tabachnik
Antigone...........Monica Bacelli
Ismene.............Chiara Taigi
Creonte......Roberto Abbondanza
Una Guardia.....Bruno Lazzaretti
Emone.......Mirko Guadagnini
Tiresia.......Martin Oro




I didn't go, but I got the chance to listen to a recording made from the Rai Radio Tre live broadcast of the evening.

Thank God I didn't go.
This is not music to me. Let alone opera.
This is a succession of weird noises, with voices to cover up the failure (which they don't), with absolutely no musicality whatsoever.

Judging in comparison with Tan Dun's First Emperor, which received some well-deserved bad critics (which I agreed with), Antigone is far worse.

The score is, well, non-existing.
The melodic lines are, also, non-existing.
The use of the various instruments of the orchestra is, clearly, as bad as it gets.

And the global atmosphere coming from this so-called opera is that you're listening to the soundtrack of a very bad horror movie, hoping everybody dies fast, so this painful experience finally stops.
Of course, they don't.

And you end up either shooting yourself or shooting at the player, just to make this hell go away.


Italian links:
All about Jazz, Operaclick.





All photos Maggio Musicale Fiorentino.

May 12, 2007

Florez in 1989

Ok, so maybe I'm a bit obscessing about Juan Diego Florez right now. Plus, he has roughly the same age as me (though I can't emphazize enough I'm slightly younger). One thing for sure: who can blame him for this 1989 performance? And his clothes? It's not as if, in 1989, I was the queen of Good Taste either.
An extract from Donizetti's Don Pasquale performed in Zurich this season, "Sogno soave e casto".

May 10, 2007

O rouge

Jour O, Février 2007 Répétition publique de l'orchestre Opéra de Lyon


May 6, 2007

La Voix Humaine, Le Chateau de Barbe Bleue


Opéra de Lyon, dans le cadre du Festival d'Opéras en un acte.
Soirée du 5 mai 2007.


La voix humaine
Tragédie lyrique en un acte de Francis Poulenc,
Texte de Jean Cocteau (1959).

Direction musicale : Juraj Valcuha
Mise en scène et costumes : Laurent Pelly

La femme : Felicity Lott



Le chateau de Barbe-Bleue
A Kékszakallù herceg vava
Opéra en un acte de Béla Bartok,
Livret de Béla Balazs (1918).

Direction musicale : Juraj Valcuha
Mise en scène et costumes : Laurent Pelly

Barbe-Bleue : Peter Fried
Judith : Hedwig Fassbender


Photos, extrait vidéo sur le site de l'Opéra, livret ici.



Préambule

Je n'avais jamais assisté à un opéra de Poulenc ou de Bartok.
Mais, d'après les extraits entendus de ci, de là, je savais que je n'étais sensible ni à l'une, ni à l'autre de ces musiques.

Depuis hier soir, je sais désormais qu'elles m'ennuient profondément.
Faute en est à la pauvreté de la ligne mélodique (carrément absente chez Poulenc) et à cette volonté de n'utiliser les instruments que de façon saccadée et courte.

Qui plus est chez Bartok, cette volonté de combler le vide mélodique par une pléthore d'instruments divers et variés qui n'apportent rien à la partition, parce qu'utilisés sporadiquement et sans réelle cohérence; orgue, xylophone, célesta, deux harpes... est particulièrement agaçante.



La Voix Humaine


Photo Opéra de Lyon


Felicity Lott était l'attraction de cette soirée, dans cette pièce courte de Poulenc, seul personnage sur scène, en permanence sollicité.

Las.
La voix, vieillie et fatiguée, était submergée dès que l'orchestre jouait en même temps, les aigus plus aussi cristallins, les graves inaudibles.
Restent la diction parfaite de Felicity Lott et son implication scénique pour rattraper un peu l'ensemble.


Photo Opéra de Lyon



La mise en scène de cet opéra est chose ardue, puisque l'action est inexistante et que le seul personnage dialogue avec un téléphone. Que Joseph, Monsieur Mon Chéri ou le vide soient au bout du fil ne change rien au dépouillement de l'action.

Dès lors, insuffler un peu de vie scénique relève de l'exploit, si tant est que le metteur en scène veuille garder l'esprit du livret.


Photo Opéra de Lyon



Laurent Pelly a choisi de placer l'action dans un appartement lyonnais et, plutôt que de faire déplacer Felicity Lott dans diverses pièces, il a choisi de bouger les meubles, littéralement, avec des mouvements incessants de décor.
C'est intéressant au début, vite rébarbatif ensuite.

Qui plus est, le découpage des décors fait que l'élément sur scène est noyé dans l'immensité désertique de la scène. J'y ai senti une atmosphère claustrophobique qui n'est pour le compte par vraiment en accord avec le livret.
Essai non concluant à mon sens.


Le Chateau de Barbe Bleue


Photo Opéra de Lyon


Les interprêtes, Peter Fried et Hedwig Fassbender, eux aussi ont peiné vocalement, en terme de puissance sonore notamment.

Les décors et les choix de mise en scène de Pelly par contre, sont admirables.
Le Chateau est traité comme le personnage central de l'oeuvre, plutôt que comme un décor figé.

De fait, ces murs suintants d'eau et de sang, comme le dit le livret, sont constamment en mouvement, créant une ambiance organique qui s'accorde merveilleusement avec la hauteur de ses murs, écrasant les personnages, remplissant tout l'espace.

L'absence de tout autre élément sur scène renforce cette impression.


Photo Opéra de Lyon


Le choix des matériaux pour les murs, molletonnés, capitonnés, participe d'une cohérence louable, les portes qui s'ouvrent sur des pièces dont le contenu, invisible, est traduit par des seuls effets lumineux (rouge sang pour la salle d'armes et de torture; jaune scintillant pour la salle du trésor; vert avec des impressions de feuilles pour les jardins; vagues bleues en mouvement pour la salle du lac).

L'ensemble est vraiment hypnotique et malsainement envoûtant.



Conclusion

Il est vraiment heureux que cette soirée puisse s'enorgueillir de cette très belle deuxième mise en scène de Pelly.

Elle aurait été ratée sans.




Critiques complémentaires


Extrait de l'article de Renaud Machart paru dans Le Monde du 23 avril:

" Déception, ici aussi, tant pour la musique que pour la mise en scène, confiée au duo Laurent Pelly et Agathe Mélinand. Les deux comparses, fameux pour leurs relectures très remaniées des opéras d'Offenbach en particulier, ont une manière assez efficace de trouver des solutions scéniques qui ne pèsent certainement pas par leur profondeur.

Pour Le Château de Barbe-bleue, chanté de très honnête façon par Hedwig Fassbender et Peter Fried, ils ont conçu des tours de passe-passe giratoires pour hautes murailles capitonnées et fait descendre des loupiotes signalétiques au fur et à mesure que les sept portes s'ouvrent.

HARMONIES DOUCES-AMÈRES

Une simple exécution en concert n'aurait pas enlevé de sa force au drame. Mais celui-ci en était dépourvu en raison d'une direction assez apathique de la part du chef slovaque Juraj Valcuha. Le Château de Barbe-bleue et ses harmonies douces-amères devraient glacer, saisir. On s'est ennuyé comme rarement au cours de cette exécution par un orchestre au son anémié, aux cordes sans substance, aux attaques et à l'intonation rarement nettes.

Dans La Voix humaine, le chef, par peur de couvrir la chanteuse britannique Felicity Lott, l'accompagne timidement, retenant constamment le son, alors que Poulenc indique que "l'oeuvre entière doit baigner dans la plus grande sensualité orchestrale".
La faute en revient à Laurent Pelly : sa scénographie, où une cheminée, un lit, un fauteuil, un dressing jouent à cache-cache et à "un petit tour et puis s'en vont", laisse le vaste plateau à découvert, sans élément réfléchissant qui permette à la voix de Felicity Lott de se projeter.
Celle qui est une interprète d'ordinaire bouleversante de La Voix humaine en perdait, elle aussi, de sa substance, entraînée dans cet agaçant ratage, chic et toc. "




Extrait de l'article de Christian Merlin paru dans Le Figaro du 23 avril:

" Grand moment, enfin, avec le couplage de La Voix humaine, de Poulenc, et du Château de Barbe-Bleue, de Bartok. Laurent Pelly y fait naître deux univers grâce aux décors parlants de Chantal Thomas : quelques instantanés d'un appartement bourgeois lyonnais pour le premier, un château vivant pour le second, dont les murs bougent et respirent comme une matière organique avant de se refermer sur Judith.


Faire du château le personnage principal de cette action intérieure si difficile à traduire visuellement : voilà une idée simple mais géniale ! Autant le chef Eivind Gullberg Jensen avait montré quelques signes d'inexpérience lyrique dans la soirée Bizet-Puccini, autant le tout aussi jeune Juraj Valcuha passe de Poulenc à Bartok comme si cela allait de soi, avec à la fois le sens du style et du son, l'instinct du drame et le respect des voix.

Tour de force aussi pour l'orchestre, car si trois chefs et quatre metteurs en scène ont été convoqués, les instrumentistes jouent sans se relayer, avec un niveau technique et une endurance qui ne fléchissent pas.

Avec leurs voix rugueuses, Peter Fried et Hedwig Fassbender évitent le piège esthétisant qui rendait trop belle la dernière production parisienne. Mais ce que l'on emportera à jamais dans ses souvenirs, c'est Felicity Lott dans La Voix humaine. Car une telle leçon de diction, de chant et de théâtre, cela fait partie des moments dont on est fier, plus tard, de dire : « J'y étais. » "




A lire aussi, la critique de ForumOpera.

May 4, 2007

Nuit d'ivresse et d'extase infinie

[Les Troyens Acte IV, Hector Berlioz] Thanks to those guys, and probably to Operabase not being updated, I was able to purchase a ticket for the June 2008 Rigoletto in Dresden. With a truly amazing cast; Diana Damrau as Gilda and Juan Diego Florez in Il Duca di Mantova (role debut), with Fabio Luisi conducting and Nikolaus Lenhoff directing. I might be slightly over excited, but I couldn't sleep much because of that last night. I'm gonna see Juan Diego Florez in Rigoletto, I'm gonna see Juan Diego Florez in Rigoletto, I'm gonna see Juan Diego Florez in Rigoletto ...

May 1, 2007

[Ears openers] IV. Riccardo Muti



Biography


Born in Naples on July 28, 1941, he first studied the piano at the Conservatory of San Pietro a Majella under Vincenzo Vitale, graduating with distinction, before considering conducting.
He was awarded a diploma in Composition and Conducting by the Conservatory Giuseppe Verdi in Milan, where he studied under the guidance of Bruno Bettinelli and Antonino Votto.


His carrier started in 1968, after winning in 1967 the Cantelli Prize for young conductors, as principal director and music director of the Maggio Musicale Fiorentino (until 1980).

In 1971, he was invited by Herbert von Karajan to conduct at the Salzburg Festival, the first of many occasions, which led Muti to celebrate thirty years of artistic collaboration with the Austrian Festival in 2001.

In 1974, he was appointed principal conductor of the Philharmonia Orchestra in London, succeeding Otto Klemperer.

From 1980 to 1992, Muti was named music director of the Philadelphia Orchestra, which he led on numerous international tours and recordings.




From 1986 to 2005, he was Music Director of the Teatro alla Scala (principal director from 1987).
He received with the Scala Philharmonic Orchestra the Viotti d'Oro in 1988.

Alongside the classics of the repertoire, he brought at La Scala many less performed and neglected works to light (Gluck, Cherubini, Spontini, Poulenc, Verdi’s I due Foscari, Salieri’s Europa riconosciuta to open the restored Scala in Dec.7, 2004 (link to Italian reviews), the same opera that was performed on the inaugural opening night in 1778.).

He also conducted the concert for the third re-opening (since its inauguration in 1792) of La Fenice on Dec.14, 2004 (concert released in DVD).


Read about La Scala controversy which led him to resign, in 2005, under the demands of 700 staff members.


Apart from La Scala, Muti has conducted operatic performances with the Philadelphia Orchestra, as well productions in Munich, Vienna, London and New York, at the Ravenna Festival, Roma, Bussetto, Piacenza and many more.

In 2004 Muti founded the “Luigi Cherubini” Youth Orchestra, consisting of young musicians selected, by an international committee, from some 600 instrumentalists from all over Italy.





Why I love Riccardo Muti

Ok, as a human being, he’s an infamously temperamental workaholic, perfectionnist, arrogant and contemptious at times.
As passionnate people, he was deeply affected and depressed by the situation at La Scala in 2005; "I really don't know if he still has the will to work," his wife Cristina Mazzavillani told the Italian edition of Vanity Fair at the time.


Beyond the character, Muti is maybe the last charismatic conductor, as the Toscaninis, Von Karajans or Klemperers.


He has offered unforgettable interpretations of almost every Verdi’s opera, with a unique thrilling art of nuances, getting the best of everybody, not only the singers and the orchestra as a whole, but each and every single musician, how small his score might be.


The orchestra under Muti does things I have never heard with anyone else, such as an amazing musicality and expression.

Not only is he a reference in conducting Verdi, but his work on Gluck’s pieces is also truly incredible and he’s said to be a great servant of Mozart’s scores (I couldn’t tell, I’m allergic to Mozart).


After listening to one of Muti’s interpretations, all the others seem boring and uninspired to me, or too simplistic, or not using well enough all the ressources of the orchestra.



A few YouTube extracts:

- Verdi’s Nabucco, overture, Scala

- Verdi’s Rigoletto, finale, Scala 1994, Renato Bruson, Andrea Rost, Roberto Alagna
- Verdi’s Attila, end of act I, Scala 1989, Cheryl Studer, Samuel Ramey
- Verdi’s Il Trovatore, “Il balen del suo sorriso“, Scala 2001, Leo Nucci (the cellos are hypnotic)


















Selected recordings


Verdi recordings

Orchestra e coro del Teatro alla Scala

- La Forza del Destino, EMI 1986 recording, Placido Domingo, Mirella Freni, Giorgio Zancanaro
- Attila, EMI 1989 recording, Neil Shicoff, Cheryl Studer, Samuel Ramey
- I vespri siciliani, EMI 1991, Giorgio Zancanaro, Chris Merritt, Cheryl Studer
- La Traviata, Sony Classics 1993 (live), Roberto Alagna, Tiziana Fabbricini, Paolo Coni
- Don Carlo, EMI 1994, Luciano Pavarotti, Samuel Ramey, Daniela Dessi
- Rigoletto, Sony Classics 1995 (live), Roberto Alagna, Andrea Rost, Renato Bruson
- Il Trovatore, Sony Classics 2002 (live), Violeta Urmana, Salvatore Licitra, Leo Nucci


Philharmonia Orchestra of London, Ambrosian opera chorus

- Nabucco, EMI 1978 recording, Matteo Manuguerra, Renata Scotto, Nicolai Ghiaurov
- La Traviata, EMI 1990, Alfredo Kraus, Renata Scotta, Renato Bruson


Other composers

- Iphigénie en Tauride, Gluck, Orchestra e coro del Teatro alla Scala, Sony Classics 1993 (live), Carol Vaness, Thomas Allen, Giorgio Surian
- Orfeo ed Euridice, Gluck, Philharmonia Orchestra & Ambrosian opera chorus, EMI 1997, Edita Gruberova, Agnes Baltsa, Margaret Marshall
- Manon Lescaut, Muccini, Orchestra e coro del Teatro alla Scala, Deutsche Gramophon, Maria Guleghina, Jose Cura, Lucio Gallo
- Tosca, Puccini, , Orchestra e coro del Teatro alla Scala, Sony Classics 2001 (live), Salvatore Licitra, Maria Guleghina, Leo Nucci
- Guglielmo Tell, Rossini, Orchestra e coro del Teatro alla Scala, Philips 1988 (live), Giorgio Zancanaro, Chris Merritt, Cheryl Studer


Teatro Victoria Eugenia Di San Sebasian, photo Contrasto