Feb 28, 2007

Esthétisme et sécurité [bis]




Crédit photo: Opéra de Lyon


Hier, le tribunal administratif de Lyon a rejeté les demandes de dédommagements de la mairie concernant les défauts de l’Opéra.

Parmi les défauts persistants, les stores de la verrière abîmés sous l’effet du vent, des défaillances dans le système de désenfumage des escaliers en cas d’incendie, ou encore dans celui de la ventilation des cuisines du personnel.

La justice déboute donc la mairie de Lyon, au motif qu’elle avait été informée des problèmes avant le début des travaux de rénovation. En revanche, elle ordonne de nouvelles expertises sur les problèmes de ventilations des cuisines.

source mLyon.





Crédit photo: Opéra de Lyon

Pour commencer la journée sur une note plus joyeuse, l'Opéra organise en ce moment un jeu sur son site internet, à l'occasion des prochaines représentations de The Rake's progress, de Stravinsky.

C'est ici, et jusqu'au 17 avril. Des entrées pour l'opéra à gagner, entre autres choses.



Feb 26, 2007

[Les Pêcheurs de Perles] Avignon 2007





La version présentée lors de ces deux représentations avignonnaises, et lors des prochaines à venir à Tours et à Metz est celle de 1863. Visiblement, on ne monte plus que cette version, celle corrigée de Benjamin Godard n’étant plus hype. Soit. Admettons.

Comme toujours avec ces Pêcheurs de Perles de Bizet, la mise en scène (ici de Nadine Duffaut) était conventionnelle et donc totalement inintéressante. Las. J’aimerais voir un jour un Pierre Audi ou un Laurent Pelly s’emparer de cet opéra pour dépoussiérer un peu la vision convenue de l’orientalisme du XIXe siècle. Costumes classiques, chorégraphie entendue, voilà des choses auxquelles je me suis résignée, depuis le temps.

Mention spéciale, dans cette version en Avignon aux lumières de Jacques Benyeta (à peine dignes d’une troupe de théâtre amateur tant elles étaient simplissimes et primitives) et aux décors d’Emmanuelle Favre, que je peux affubler des mêmes qualificatifs précédents.

Enfin, j’aimerais savoir qui a eu la bonne idée d’inonder la scène de bruitages de foudre pendant l’entièreté du chœur « Nuit d’épouvante » à l’acte III. Merci d’avoir ainsi dénaturé la musique de Bizet. Heureusement, le charme des Pêcheurs réside, pour moi, dans bien d’autres choses.
La musique, et le chant.



Patrizia Ciofi (Leïla) Acte III, 1er tableau

Côté musique, la direction de Vincent Barthe est remarquable.
Deux crans au dessus de celle de Viotti, dix crans au dessus de celle de Prêtre, mille crans au dessus de celle de Plasson. Je la place néanmoins derrière celle de Dervaux, et ceci pour une seule raison : le chœur « Brahma divin Brahma » au milieu de l’acte I et clôturant l’acte II, que Barthe a fait jouer trop lourdement et trop lentement.
Mais mis à part cela, je n’ai vraiment aucune critique à formuler à sa direction.
 
L’orchestre d’Avignon est à la mesure d’une petite salle de province, correct, mais sans plus (problème de rythme d’une des deux flûtes, et de synchro au niveau des cors).

Le chœur a quant à lui fait preuve d’une belle cohérence et de quelques nuances bienvenues. Compte tenu des moyens limités d’Avignon dans le domaine (une douzaine d’hommes et autant de femmes), le travail de Stefano Visconti, le chef de chœur, m’a réellement impressionné. Il me donne envie d’en savoir plus sur son parcours et sa philosophie.



Nicolas Testé (Nourabad) et Patrizia Ciofi (Leïla) Acte III, 2e tableau
  
Passons au chant. 

Je ne comprends absolument pas la réaction du public, enthousiaste à la prestation de Marcel Vanaud, dans le rôle de Zurga, s’épanchant généreusement en bravos après « Au fond du temple saint » (duo avec Nadir) et le solo débutant l’acte III. J’ai pour ma part trouvé son chant et sa prestation exécrables (et je pèse mes mots).

Non content de ne pas projeter (particulièrement dans les graves), de chanter franchement faux à plusieurs reprises et d’avoir une présence scénique plus que limitée, l’omniprésence de ses vibratos excessifs a été particulièrement insupportable à mes oreilles. Je ne me faisais guère d’illusions quant à sa capacité à détrôner le seul et l’unique Ernest Blanc, mais offrir une prestation de cette médiocrité aux côtés de quelqu’un comme Ciofi, c’est vraiment se foutre de la gueule du monde (et je pèse toujours mes mots).

Que le public, ensuite, ait apprécié, voilà bien qui me laisse songeuse quant à l’oreille des Avignonnais.


Francesco Meli, probablement souffrant (c’est l’hécatombe en ce moment parmi les chanteurs d’opéra, Shicoff et Merritt en tête pour La Juive à Bastille, et j’y reviendrai), a été remplacé, visiblement au pied levé, par le jeune ténor Antonio Figueroa, élève de l’Atelier Lyrique de Montréal.
Je parlais de remplacement de dernière minute parce que Figueroa a eu des problèmes de rythme tout l’après-midi, notamment sur le « récitatif » avant l’air « Je crois entendre encore » et que la direction de Barthe, lorsqu’il était sur scène, se focalisait quasi-exclusivement sur lui, pour le cadrer rythmiquement.
Si la diction de ce jeune artiste est excellente, ainsi que la justesse de ses aigus, il lui reste maintenant à travailler sur la projection de sa voix. Dans un simple duo avec Leïla comme « Ton cœur n’a pas compris le mien » (acte II), on l’entendait à peine. Quant il s’agit de chanter par dessus le chœur (comme à la fin de l’acte II), la situation en est devenue grotesque, puisque ses lèvres bougeaient mais qu’aucun son ne parvenait à mes oreilles (et j’étais à 5 mètres de lui, à peine). Je n’ose imaginer le carnage dans une salle moyenne (ne parlons pas même de grande salle).




Une de mes anticipations de cette représentation était d’entendre Nicolas Testé, cette jeune basse dont on dit le plus grand bien, et que je me réjouissais de découvrir enfin.
Certes, le rôle de Nourabad est particulièrement peu fourni dans les Pêcheurs (particulièrement dans la version de 1863), mais je suis restée sous le charme de la justesse de sa voix, de sa très bonne projection et de son charisme scénique (malgré la pauvreté de ses déplacements dans la mise en scène de Duffaut). I
ndubitablement, j’essaierai de le revoir. (le public avignonnais, par contre, lui a réservé un accueil pour le moins indifférent)



 
Patrizia Ciofi enfin. Leïla.
Je parlais de l’hécatombe de malades parmi les chanteurs d’opéra ces temps, Patrizia Ciofi fait partie du lot. Ce que je suppose être une angine bien chargée l’a handicapée tout l’après-midi, et s’est aggravé en cours de représentation, rendant sa voix de plus en plus voilée (bon courage aux spectateurs de demain).
Néanmoins, parce qu’il y a un néanmoins, elle a donné une interprétation de Leïla qui, pour moi, est la meilleure que qu’il m’ait été donné d’entendre à ce jour.

Son timbre était celui que j’attendais depuis longtemps pour Leïla ; je compare avec, respectivement, les prestations de Janine Micheau, greluche ; Ileana Cotrubas, insipide; Annick Massis, froide et hautaine ; Barbara Hendricks dont la diction gâche tout. Alors certes, je l’ai déjà entendue en bien meilleure forme (lors de son récent Il Crociato in Egitto de Meyebeer à la Fenice notamment), et de ce point de vue, elle a été décevante. Mais encore une fois, elle reste à ce jour ma Leïla préférée.

Et puis, sa joie de vivre et sa bonne humeur, dont elle n’hésite pas à faire étalage en fin de représentation participent de son charme. Sans compter qu’habituée des grandes maisons, Ciofi n’a aucun problème de projection. Et ça, ça change tout.

Merci Patrizia.






Parce que je n'étais pas la seule présente en Avignon, vous pouvez lire ici un autre avis que le mien; "Le Zurga de Marcel Vanaud est beaucoup plus convaincant (...) son grand air du début du troisième acte (“L’Orage s’est calmé”) a été magnifiquement mené."
Alors ça vraiment, j'en reste pantoise. Les mots me manquent...

Ernest Blanc people, Ernest Blanc?

Comment peut-on trouver magnifique le solo de Vanaud en ayant entendu Ernest Blanc? Il faudra décidément que je vous mette l'extrait en mp3 sur ce blog un jour...


Feb 23, 2007

Juan Diego Flórez is the man




Donizetti's La fille du regiment is currently playing at La Scala, without Natalie Dessay in Marie, but with Juan Diego Flórez as Tonio.




2 nights ago was the opening night.
And the unbelievable happened at La Scala.
Juan Diego Flórez sang an encore of the aria "Ah! mes amis".


You think this is not a big deal?
An encore at La Scala is a revolution.

The first one in... 74 years.
Yes, 74.
A rule set by Arturo Toscanini himself, in order to respect the continuity and integrity of the score, the music and drama.

As mentionned in Playbill Arts, Riccardo Muti did allow the chorus "Va, pensiero" from Nabucco to repeat once in 1986 and once in 1996, and in 1984 the chorus also repeated an aria from I Lombardi alla prima Crociata, but no soloist had sung an encore at La Scala since the legendary bass Fyodor Chaliapin did it once in 1933 in Il Barbiere di Siviglia (while Toscanini was out of town).


The article of Il Corriere della Serra, Scala, il bis di Flórez rompe un tabù; "Alla fine ha vinto lui. Il «bis» di Juan Diego Flórez della celebre cavatina «Ah! mes amis», n. 6 della partitura della Fille du régiment di Donizetti è rimbalzato fragoroso tra le pareti rinfrescate ma pur sempre storiche della Scala. (...) Giusto? Sbagliato? Un sacrosanto diritto del pubblico? Una profanazione? Nulla di più normale nei teatri d' opera che un' aria particolarmente bella e ben cantata venga ripetuta a furor di loggione. Non alla Scala."



So yes, the encore of Juan Diego Flórez is indeed a big deal.
Not everybody gets booed at La Scala...
Some tenors should learn from that...

The mp3 of the aria and its encore can be found here and there. (poor sound)



Worth mentionning;

Sopranos Désirée Rancatore and Nino Machaidze take on the role of Marie deserted by Dessay; in its newsletter, La Scala describes Nino Machaidze as "one of the most beautiful flowers of La Scala Academy of Performing Arts, and [she] displays the marks of Leyla Gencer and Luciana Serra's excellent teaching, completed by Mirella Freni." (good marketing campaign, don't you think?)


The set and designs, originally the same as in London (Laurent Pelly's) were switched to the old Franco Zeffirelli production (the reason why Dessay retracted from the show), which La Scala sells as "In 1959 Franco Zeffirelli designed its sets and costumes for the Teatro Massimo of Palermo, in a figurative key that announced a bit Tullio Pericoli's traits, and still today declares to be proud of it.
Filippo Crivelli, who has worked with passion to keep the production young, took care of the staging at its creation and has always had opportunities to refresh its look in the following productions, the latest being at La Scala in 1996."
(so much for bringing the opera to younger audiences).





Rest of the cast:

La Marquise de Berckenfield, Francesca Franci
La Duchesse de Crakentorp, Anna Proclemer
Tonio, Juan Diego Flórez (Shalva Mukeria)
Sulpice, Alessandro Corbelli (Vincenzo Taormina)
Hortensius, Francis Dudziak
Caporal, Guido Loconsolo
Paysant, Sergio Spina


Feb 21, 2007

Echos parisiens

Quelques mises à jour sur La Juive d'Halévy, donnée en ce moment à Bastille;
La première le 16 février a été marquée par une grève d'une partie des électriciens, et des lumières simplifiées au possible lors de la représentation (cf. article du Monde à ce sujet); côté mise en scène, il s'avère que ce problème s'est révélé dramatique. Depuis heureusement, les problèmes sociaux de l'Opéra de Paris semblent avoir été mis en stand-by.
Côté chant, alors que Neil Schicoff & Chris Merritt (les deux Eléazar) semblent souffrants (Schicoff annulant la représentation d'hier, Merritt reprenant le flambeau de bien piètre manière et se faisant huer copieusement, cf le compte-rendu des passionnés ), les rôles féminins compensent les lacunes de leurs homologues masculins (Lloyd dans le rôle du Cardinal de Brogni ne semble pas extraordinaire non plus), Anna Caterina Antonacci en tête.
A ce propos, l'Opéra de Paris a mis en ligne 3 extraits vidéos du spectacle. C'est , mais méfiez-vous. Le son et l'image de sont absolument pas synchronisés.
Pas encore de critiques de presse parues sur Internet (le Figaro en a publié une de Christian Merlin, en version papier dans l'édition datée du 19 février), pas plus que de photos. Rajout à 23h: La critique du Monde parue aujourd'hui, c'est . Je me disais bien, en visionnant les vidéos de l'ONP, que la mise en scène semblait mémorable. Dommage que les deux Eleazar se fassent autant descendre. Vraiment dommage. Sinon, l'article d'Abeille Musique, qui m'a appris, entre autres, que c'est avec la Juive en 1875 que l'opéra Garnier a ouvert ses portes au public.
Rajout du 1er mars: L'article d'Eric Dahan paru dans Libération dâté du 26 février. Celui de Michel Parouty dans Les Echos.

Feb 18, 2007

Mon jour O







7h « Chantons sous la couette » France Musique
Wolfgang Amadeus Mozart
Der Schauspieldirektor (Le Directeur de théâtre)
[no 3 Trio « Ich bin die erste Sängerin »]
Madame Herz : Magda Nador
Mademoiselle Silberklang : Krisztina Laki
Monsieur Vogelsang : Thomas Hampson
Concertgebouw Orchestra, Amsterdam
Direction : Nikolaus Harnoncourt, TELDEC 8.43336 ZK

Georges Bizet
Les Pêcheurs de perles
[Acte I Duo « Au fond du temple saint »]
Nadir : Henri Leguay, ténor
Zurga : Michel Dens, baryton
Orchestre du Théâtre National de l’Opéra Comique
Direction : André Cluytens (1954), EMI CMS 5 65266
(orchestration trop rapide, chanteurs de merde)

Giuseppe Verdi
La Traviata
[Acte III « Addio del passato »]
Violetta : Montserrat Caballé
Orchestre de la RCA Italienne de Rome
Direction : Georges Prêtre (1967) , RCA VICTOR RD 86180
(direction à chier)

13h Scène de la prison, Gounod (final de Faust, version Cluytens)






14h30 : répétition publique du ballet de l’opéra ratée, je me suis trompée de queue et j’ai fait la mini-visite insolite à la place :

studio des choeurs
atelier des accessoiristes:




vue du haut de la salle de répét du ballet et du studio de ballet (niveau +12):






15h30 : répétition publique de l’opéra dans le cadre du festival d’opéras en un acte à venir en avril/mai = monologue du régisseur plateau pour expliquer combien son métier est complexe et difficile et qu’il en a, des responsabilités (niveau –5)

La fiche sur la chronologie du montage d'un opéra, éditée par l'Opéra de Lyon, est disponible .





Monte-charge sous la scène de l'opéra (vu du niveau -5):




Preview du décor de Djamileh, de Bizet (avril/mai 2007 à l'Opéra de Lyon):




16h : achat de places

16h30 : grugeage de queue à l’Amphithéâtre, chant gospel avec Sabine Kouli




17h concert de musique arabe (Naziha Azzouz & Adel Salameh)

17h40 karaoké lyrique avec en guest-star Emilien, une pouf (drôle) de la télé, Philippe Faure (directeur du Théâtre de la Croix-Rousse) et sa famille interviewé par TLM.

2 extraits de Carmen
La Périchole, Offenbach
La flûte enchantée, Mozart
Le jugement de Pâris, La Belle Hélène, Offenbach
"O mio bambino caro" extrait de Gianni Schicchi de Puccini
Un autre extrait de Puccini (baryton-basse)
2 extraits de la Veuve Joyeuse de Léhar (Noël 2006, opéra de Lyon)
Point de Gounod comme annoncé
La liste du karaoké (tous les airs n'ont donc pas été joués), c'est ici.




19h05 répétition de l’orchestre de l’opéra dirigé par Alan Woodbridge (chef des chœurs en temps normal) avec deux violons, l’un au cor, l’autre au tuba et des amateurs, et en guest-star Serge Dorny (directeur général de l'opéra de Lyon) à la trompette (suivi comme son ombre par un moustique lèche-cul scotché à sa caméra numérique)
ouverture de Carmen
“La Valse des Fleurs“, Casse Noisette, Tchaïkovski




20h film de l’équipe technique sur les coulisses d’Eugene Onéguine, de Tchaïkovski, donné en janvier à l’opéra de Lyon avec en spectateur guest-star Serge Dorny himself (comme il mouille le maillot pour l'équipe cet homme, quand même), présenté par Jean-Yves Barralon, directeur technique

20h25 bar musical, Grand Foyer




20h30 sortie de l’opéra assailli par des jeunes à casquette, baskets et survets pour la battle avec les Pockemon (un truc de hip-hop, ne m’en demandez pas plus)

21h « Le jugement de Pâris », La Belle Hélène, Offenbach version Minkowsky et Armstrong (pour ne pas dire Alagna)

00h « o quante volte », I Capuleti e i Montecchi, Bellini version Patané/Sills
« Parle-moi de ma mère », Carmen, Bizet, version Prêtre
mort de Norma, Bellini, version Callas/Corelli
air de la folie, Lucia, Donizetti, version Karajan/Callas
mort de Violetta, Verdi, version Santini/Callas





Pourquoi la vie ne se résume pas à l’opéra ?

Feb 17, 2007

Feb 16, 2007

Feb 13, 2007

Le buzz Halévy

Si j’en crois le nombre de visiteurs qui atterrissent sur ce blog depuis quelques jours en tapant La Juive chez M.Google, ces prochaines représentations à l’Opéra de Paris (première ce vendredi 16 février) sont réellement attendues. Sur le forum de passionnés aussi, une certaine tension est palpable. Visiblement, il y aurait deux entractes au lieu de seul annoncé sur le site de l’ONP : « Ca démarre à 19h Ca finit vers 23h30 ll y a 3h25 de musique Le premier entracte est après l'acte I Le second après le III 25 à 30 minutes à chaque fois » Visiblement, Anna Caterina Antonacci (Rachel) est extraordinaire. « Antonacci était parfaite (je ne suis pas prolixe en compliments habituellement). Diction, couleur, puissance, investissement ... c'est remarquable. Bref, archi génial super bien. » Visiblement, Chris Merritt (Éléazar), qui a chanté à la générale hier (et qui chantera le 3 mars, lorsque j’y serai) était une bonne idée, pour changer de Shicoff. « Le personnage est intéressant, très différent de celui incarné par Shicoff. » Visiblement, Robert Lloyd (Le cardinal de Brogni) n’est pas extraordinaire, mais ça passe. « Lloyd était très digne, très musical, avec des moyens qui ne sont certainement pas exceptionnels mais ça passe très bien. Et le personnage est attachant. » Bon, c’est pas tout ça, mais il me tarde là… Vraiment… A noter que France Musique enregistrera et diffusera La Juive le 21 avril 2007.

Pour ceux veulent préparer leur soirée à Bastille en se familiarisant avec le livret de La Juive, il suffit de cliquer ou . Sinon, une page en anglais avec le synopsis bien détaillé est disponible ici.

Enfin, quelques indices sur la mise en scène d'Audi ici (mise en scène visiblement décevante, si j'en crois les échos de la générale). La page reprend aussi le contexte dans lequel l'opéra fut créé en 1835. Galerie photo de la production de 2003 au MET (avec Shicoff) ici.

Feb 12, 2007

Voi dovrete fare



Cavalleria Rusticana Pietro Mascagni DG version, Herbert Von Karajan conducting Carlo Bergonzi as Turiddu
Voi dovrete fare Da madre a Santa, Ch'io le avea giurato Di condurla all'altare.

Feb 9, 2007

Blind test #7


Pour ce blindtest, un autre opéra français (encore, je sais). Comme je ne serai pas là ce week-end pour vous aiguiller, je compte sur vous, amis lecteurs, pour vous autogérer entre vous.


Quelques petits indices ;
Il ne s’agit pas de Gounod, ni du Louise de Charpentier. Le livret n’est pas de Michel Carré. L’opéra, par contre, est bien sûr une œuvre du XIXe siècle.


Feb 8, 2007

Châtelet Bollywood



Jean-Luc Choplin, the head of the Théâtre du Châtelet since July 2006, is either a very funny guy, or a very stoned director.
Or maybe a little bit of both.

I was very sceptical when he put the Chanteur de Mexico in this year's season (and apparently those who saw this production also were), now it's Bollywood time for the 2008 season.

The Times of India announced a few weeks ago that Bollywood filmaker Sanjay Leela Bhansali will direct an unidentified opera based on a French script from the 1920s (please let it not be a Pascal Dusapin's score).




Says Bhansali, “It’s an honour not just for me but the whole country. I think my operatic mode of storytelling in Devdas convinced the Theatre du Chatelet to approach me. Frankly, I was flattered but unsure whether I wanted to do it. After all, a staged opera is an entirely different discipline from cinema. I’m glad I’ve agreed to do it.”

I bet you are.

Also, "The dynamics of the opera fascinate me. I always wanted to do theatre, more specifically the opera. (...) The opera gives me the chance to carry every emotion to the highest scale. That's something I enjoy doing. I can't deny theatrical influences in my cinema. So, in a way this opera will give me the chance to return to my roots" Bhansali told IANS.

Anybody scared, other than me?



Feb 5, 2007

Michel Carré



Parce que tout ne se trouve pas encore sur Internet, voici une petite liste d’informations récoltées à grands coups de Google concernant Michel Carré (Paris 1819 - Argenteuil 1872), un des grands librettistes du 19e siècle en France.



Elève de Delaroche avec Le Gray et Gérôme, il abandonna vite la peinture pour devenir un librettiste à succès.
On lui doit ;


Collaborations avec Eugène Cormon:

- Quentin Durward, opéra comique en 3 actes de François-Auguste Gevaert, d'après Walter Scott, créé le 25 mars 1858
- Le Diable au Moulin, opéra comique en 1 acte de François-Auguste Gevaert, créé le 13 mai 1859
- Le Château Trompette, opéra comique en 3 actes de François-Auguste Gevaert, créé le 23 avril 1860
- Les Pêcheurs de Perles (1863), livret ici, opéra en 3 actes de G.Bizet, créé le 30 septembre 1863 au Théâtre Lyrique
- Lara, opéra comique en 3 actes et 6 tableaux, musique de Louis-Aimé Maillart, créé en 1864
- Le docteur Magnus, d'après Pyron, opéra comique en un acte d'Ernest Boulanger, créé à l'Opéra Comique le 21 mars 1864



Coécriture avec Jules Barbier de quasiment tous les opéras de Charles Gounod :
- Le médecin malgré lui,
opéra comique en 3 actes d’après Molière, créé le 15 janvier 1858 au Théâtre Lyrique
- Faust, opéra en 5 actes, d'après la pièce Faust et Marguerite de Carré, elle-même tirée du Premier Faust de Goethe en 1808 ( livret ici), créé le 19 mars 1859 au Théâtre Lyrique
- Philémon et Baucis, opéra comique en trois actes, créé le 18 février 1860 au Théâtre Lyrique
- La Colombe, opéra comique en 2 actes, créé à Baden-Baden le 3 août 1860
- La Reine de Saba, opéra en 5 actes, d’après Le voyage en Orient de Gérard de Nerval, créé le 28 février 1862 (en 4 actes) à l'Opéra de Paris
- Roméo et Juliette, opéra en 5 actes, d’après Shakespeare (livret ici), créé le 27 avril 1867 au Théâtre Lyrique
- Polyeucte, opéra en 5 actes, d’après la pièce de Corneille, créé le 7 octobre 1878 à l'Opéra de Paris


Ambroise Thomas (prix de Rome 1832);
- Mignon (1866, Opéra-comique en trois actes et quatre tableaux d’après le roman de Goethe, Les années d’apprentissage de Wilhelm Meister )
- Hamlet (d’après la pièce de Shakespeare, livret ici).

Opéras comiques de Victor Massé (1822-1884);
-
Galathée (1852, Opéra comique en 2 actes : "Ah! Qu'il est doux de ne rien faire quand tout s'agite autour de vous"
- Les noces de Jeannette (1853, Opéra-comique en 1 acte).

Opéras comiques d’Ernest Boulanger (prix de Rome 1835):
- Les sabots de la marquise
(1854, opéra comique en un acte)
- L’Eventail (1860, opéra comique en 1 acte)
- Don Quichotte, opéra comique en 3 actes et 4 tableaux d'Ernest Boulanger, créé au Théâtre Lyrique le 10 mai 1869
- Don Mucarade (1875, opéra-bouffe en un acte d’après le Barbier de Séville)


Autres productions conjointes:

- Deucalion et Pyrrha
, opéra en 1 acte d'Alexandre Montfort, créé le 8 octobre 1855 à l'Opéra Comique
- Les Papillottes de Monsieur Benoît, opéra comique en 1 acte de Napoleon Henri Reber créé le 28 décembre 1853 à l'Opéra Comique
- Dinorah ou Le Pardon de Ploërmel, d'après la pièce de Michel Carré, Les Chercheurs de trésor, opéra comique en 3 actes de Giacomo Meyerbeer, créé le 4 avril 1859 à l'Opéra Comique


Inspirateur du livret des Contes d’Hoffmann (1881), écrit par Jules Barbier (Offenbach) tiré de la pièce de Carré et Barbier (1851) basée sur les contes d'Ernst Theodor Amadeus Hoffmann (livret ici).






Avec Léon Battu ;
- Le Mariage aux Lanternes (1857), opérette de salon en un acte de 35 minutes, musique de Jacques Offenbach

Avec Beauplan ;
- L'amour mouillé, opérette d'Edouard de Hartog, créée en 1868 au Théâtre des Fantaisies Parisiennes

Avec Adolphe de Leuven ;
-
Choisy-le-roi, opéra comique en 1 acte de Jean François Eugène Gautier, créé le 14 octobre 1852 au Théâtre Lyrique
- Schahabaham II, opéra bouffe en 1 acte de Jean François Eugène Gautier, créé le 31 octobre 1854 au Théâtre Lyrique

Avec Adolphe de Leuven et Hadot ;
- La Saphir, opéra comique en 3 actes de Félicien David, créé le 8 mars 1865 à l'Opéra Comique

Avec Hippolyte Lucas ;
-
Lalla Roukh , opéra comique en 2 actes de Félicien David, créé le 12 mai 1862 à l'Opéra Comique

Avec Jules Édouard Alboize de Pujol et Arthur Saint-Léon ;
- Le Lutin de la vallée,
légende en 2 actes de Jean François Eugène Gautier, créé le 23 janvier 1853 au Théâtre Lyrique
- Le danseur du roi, opéra-ballet en 2 actes de Jean François Eugène Gautier, créé le 22 octobre 1853 au Théâtre Lyrique



Auteur (seul) des livrets de:
  • Mireille (1864, Gounod, d'après le poème de Frédéric Mistral Mireio)
  • Le mariage aux lanternes (opérette en 1 acte, 1857) et La Rose de Saint-Flour (Offenbach)
  • Le Chevalier Lubin (opéra comique en 1 acte, créé le 23 mai 1866 aux Fantaisies Parisiennes) de Louis Boieldieu
  • La captive, opéra comique en 3 actes de Félicien David (1864), créé à titre posthume à l'Opéra Comique en 1883


Feb 2, 2007

Blindtest #6


Another Friday, another blindtest...

How fast will the lucky winner be this week?

Feb 1, 2007

Bandito one day, bandito forever

[bis] It's been a while since we last heard from Roberto Alagna, don't you think? Thank God, his buffoon abilities seem endless... First, his first (and I'm pretty sure not last) autobiography just came out last week because, you know, nobody talks better about Alagna than Alagna himself (except for the ghost writer he hired). And then, more seriously, because he once again cancelled some upcoming performances. This time, he won't be singing Gabriele Adorno in Verdi's Simon Boccanegra (Paris Opera, april/may 2007). Because, you know, Johan Simons' direction is sooo not right.

Can someone please show him the way to the most remote island on Earth and forget him there?

Donizetti, by himself





Original Donizetti's drawing.