Nov 28, 2006

[Les Pêcheurs de Perles] Représentations 2006-2007


En préambule, je veux rappeler ici que la version de concert donnée en Belgique fin octobre/début novembre sera diffusée ce samedi, à partir de 19h (heure française) par Radio 4 Netherlands (compter une demi-heure de bla blas entrecoupée de quelques extraits d’autres versions avant le début effectif de la retransmission). Les prochaines représentations françaises se joueront en Avignon les 25 et 27 février, et à Tours du 11 au 15 mai 2007 (nouvelle coproduction Avignon/Tours/Metz). Avignon Leïla : Patrizia Ciofi Nadir : Francesco Meli Zurga : Marcel Vanaud Nourabad: Nicolas Testé Direction : Vincent Barthe

Tours Leïla: Sohpie Graf Nadir: Martial Defontaine Zurga : Ronan Nédélec Nourabad ; René Schirrer Direction : Vincent Barthe

Elsewhere, in Europe, the Pearl Fishers will be played in Shrewsbury, UK (Jan. 19, 2007) by th Swansea City Opera.

In the United States, there will be three productions of the Pearl Fishers in the first half of 2007; in Louisville, Ky (Feb.2 & 4), Madison, Wi (April 13 & 15) and Boston (May 4 to 8). Louisville, Kentucky Leïla: Barbara shirvis Nadir: William Joyner Zurga: Stephen Powell Nourabad: Stephen Morscheck Cond.: Scott Bergeson Boston Leïla: Jee Hyun Lim Nadir: Yeghishe Manucharyan Zurga: Robert Honeysucker Nourabad: David Cushing Cond.: Gil Rose

Madison, Wisconsin Leïla: Leah Partridge Nadir: Eric Fennell Zurga: Robert Gardner Nourabad : Charles Robert Austin Cond.: Antony Walker Madison Opera Chorus & Madison Symphony Orchestra In Autralia, you’ll be able to go to Melbourne (Nov. 23, 2007) to listen and watch to the Pearl Fishers. Leïla : Hye-Seoung Kwon Nadir : Henry Choo Zurga : Michael Lewis Nourabad : Jud Arthur Cond.: Emmanuel Joel-Hornak

Lien vers le billet suivant de cette série: Gedda vs. Vanzo.


Nov 27, 2006

Intermède publicitaire -bis-



[Les Pêcheurs de Perles] Les différentes versions



Benjamin Godard, photo Gallica/BNF

 
Créés en 1863, Les Pêcheurs de Perles ont vu leur partition remaniée en 1893 par Benjamin Godard.
La principale différence entre les deux versions est la structure du duo « Au fond du temple saint »; l’air joué dans les récitals n’est pas la version originale de Bizet, qui est plus légère et moins concentrée. Benjamin Godard en a éliminé la dernière partie au profit d’une répétition de la 1ère section en en modifiant le texte: Oui c’est elle ! c’est la déesse, En ce jour qui vient nous unir Et fidèle à ma promesse Comme un frère je veux te chérir ! C’est elle ! C’est la déesse Qui vient en ce jour nous unir ! Oui, partageons le même sort ! Soyons unis jusqu’à la mort !

A noter également, un changement à la toute fin de l’opéra puisque, dans la version originale, Zurga voit partir Nadir et Leïla avant d’aller rejoindre son peuple, alors que dans la version de 1893, le Grand Prêtre et la foule en furie rappliquent alors que les tourtereaux fuient, hurlant vengeance (nettement plus mélodramatique, vous en conviendrez). Personnellement, ma préférence va à la version de 1893, parce que je trouve le duo du temple saint moins intense dans sa version originale.


Concernant les différentes versions discographiques existantes, aucune ne surpasse à mes oreilles la version de Dervaux avec un magnifique Nicolai Gedda dans le rôle de Nadir, tout en finesse et en légèreté, un encore plus magnifique Ernest Blanc (Zurga) et une greluche particulièrement agaçante en la prestation de Janine Micheau (Leïla).

Aucune des versions de 1863 ne trouve grâce à mes yeux. Celle de Prêtre présente un Alain Vanzo piètre Nadir en comparaison de Gedda et Guillermo Sarabia est une insulte à Ernest Blanc ; Ileana Cotrubas propose une interprétation certes meilleure que celle de Micheau (ce qui n’est guère compliqué, en même temps) mais pour autant loin d’être mémorable. La version de Michel Plasson, avec Barbara Hendricks est tout simplement insupportable à mes oreilles tant l’orchestration est une abomination (et un outrage à Bizet). Je recommande donc d'éviter absolument le carnage de Plasson.

Enfin, la version DVD de Viotti (également éditée en CD) présente une Leila intéressante avec Annick Massis, un Zurga acceptable (Luca Grassi) mais un Nadir décevant (Yasu Nakajima). L’orchestration est quant à elle meilleure à mes yeux que celle de Prêtre, mais moins bonne que celle de Dervaux.  


Version de 1893:

1961 recording, EMI
Leïla: Janine Micheau
Nadir: Nicolai Gedda
Zurga: Ernest Blanc
Nourabad: Jacques Mars
Direction: Pierre Dervaux
Ch&orch de l’Opéra Comique


Disponible en téléchargement






  Versions de 1863: 













1978 recording, EMI
Leïla: Ileana Cotrubas
Nadir : Alain Vanzo
Zurga : Guillermo Sarabia
Nourabad : Roger Soyer
Direction : Georges Prêtre
Ch & orch de l’ONP
 

DVD Dynamic live Fenice 2005 Living Stage LS 1123 [2 CDs] Leila: Annick Massis
Nadir: Yasu Nakajima
Zurga: Luca Grassi
Nourabad: Luigi De Donato
Cond. Marcello Viotti Ch&orch del Teatro La Fenice
Review here.


 





Lectures complémentaires: Les infidelites posthumes de partitions lyriques de Georges Bizet. Les Pêcheurs de perles, Michel Poupet, Revue de musicologie, T. 51e, No. 2e (1965), pp. 170-200

Nov 26, 2006

[Les Pêcheurs de Perles] La partition

Dans l’opéra pré-wagnérien, l’action avance traditionnellement à l’aide de récitatifs, intermèdes déclamés à la rythmique plus libre que les airs, (recitativo secco où l’accompagnement instrumental est quasi inexistant, ou recitativo accompagnato, où l’orchestre se fend généreusement de quelques accords pour ponctuer le texte du soliste). Les airs quant à eux sont des instantanés émotionnels d’un soliste ou de plusieurs, ne contribuant donc pas au déroulement de l’intrigue. Les récitatifs, de part leur construction, ont des qualités musicales quasi-inexistantes à mes oreilles, et nuisent, à mon point de vue, à la fluidité de la partition.

La grande force de celle des Pêcheurs est le déroulement continu de l’action, sans utilisation de récitatifs. De fait, la musicalité globale de l’ouvrage est exceptionnellement homogène ; on passe d’un air à l’autre tout naturellement, sans pause instrumentale, et la fluidité qui en découle fait qu’il m’est très difficile, quand je commence l’écoute de cet opéra, de m’arrêter avant la fin, tellement la cohérence musicale invite à poursuivre le voyage auditif (sur ce point précis, le seul opéra que je compare aux Pêcheurs est Rigoletto).

La partition des Pêcheurs recèle également d’autres qualités. Berlioz lui-même a défendu l’opéra, arguant d’ "un nombre considérable de beaux morceaux expressifs pleins de feu et d'un riche coloris" ; en effet, romances, mélodies et grands airs se succèdent à un rythme effréné, ponctués par des interventions chatoyantes ou hostiles du chœur, omniprésent.

Parmi ces grands airs, le duo « Au fond du temple saint » entre Zurga et Nadir (Acte I) et l’air « Je crois entendre encore » de Nadir (acte I) sont devenus des incontournables de l’opéra français, et expliquent probablement pourquoi cet opéra, malgré l’orientalisme désuet dont il est imprégné, est représenté très régulièrement partout dans le monde. Moins connus mais tout aussi remarquables, sont le duo entre Leila et Nadir (acte II) « Le jour est loin encore », le solo de Zurga (début de l’acte III) « L’orage s’est calmé » et le duo Zurga/Leila (acte III) « Je frémis, je chancelle ». Quant aux interventions pléthoriques du chœur, notons celles concluant l’acte II « Voici les deux coupables » & « Brahma, divin Brahma » ainsi que « sombres divinités » à l’acte III.

Cette partition, à elle seule, justifie ma passion inconditionnelle pour cet ouvrage. Vous en connaissez beaucoup, vous, des opéras à la note près? Personnellement, j'en connais deux; les Pêcheurs et Rigoletto.

Extraits YouTube: Au fond du temple saint; Roberto Alagna et Bryn Terfel; Placido Domingo et Rolando Villazon; Alfredo Kraus et Barry McDaniel (rythmique insupportablement lourde et oppressante) Je crois entendre encore; 78 tours d'Enrico Caruso, Alfredo Kraus.

Quand on pense que Bizet a composé ces Pêcheurs alors qu'il avait à peine 25 ans, ça laisse rêveur quand même. Non?

Lien vers le 3e billet de cette série: les différentes versions.

Nov 25, 2006

[Les Pêcheurs de Perles] Le livret

1er billet d’une série sur les Pêcheurs de Perles, opéra en trois actes de Georges Bizet (1863), livret de Carré & Cormon.

Il est de bon ton, parmi les amateurs d’opéra, de reconnaître aux Pêcheurs un des livrets les plus ineptes que l’opéra français ait jamais produit, mais des qualités musicales indéniables. Je ne prétends pas que, noyée sous une overdose d’orientalisme façon Second Empire, se déroule là la trame la plus dramatique de l’opéra, mais les sentiments exaltés par Carré & Cormon me touchent.

L’histoire d’une amitié brisée par une trahison amoureuse, d’un sens de l’honneur allant jusqu’à donner sa propre vie pour ne pas faillir à sa parole. Ce sens de l’honneur, si présent dans la société d’alors, et tellement fourvoyé aujourd’hui qu’il en paraît incongru, est un de mes grands idéaux nostalgiques, et m’est, à ce titre, essentiel.

Zurga, personnage au demeurant manipulateur, puisqu’il convainc le peuple de le proclamer roi (cette dualité le rend intéressant dès les premières minutes de l’opéra), se voit ensuite acculé au plus cruel des dilemmes (pour qui y est sensible) : se sacrifier pour sauver son meilleur ami et la femme qui l’a un jour sauvé et qu’il aime, alors que tous deux viennent de le trahir, ou les laisser périr, condamnés par un peuple tout entier, mené par son Grand Prêtre.

Quel que soit le funeste sort qui attend Zurga après le dernier accord, les Pêcheurs invitent, en outre, à réfléchir à la notion de pardon. Face à Nadir, égoïste parfait, qui ne pense qu’à convoler avec sa belle, quelles qu’en soient les conséquences avec Zurga, le Grand Prêtre ou n’importe qui d’autre, qui se montre qui plus est d’une ingratitude parfaite à l’annonce du sacrifice de Zurga, le pardon prend des allures de sacrifice christique. Etre athée ne m’empêche pas d’être subjuguée une telle générosité, un tel don de soi-même. Pas besoin de diviniser un Zurga plutôt qu’un autre pour être en admiration devant un tel geste.

Mais enfin, je subodore que Zurga, bien que simple pêcheur de perles de son état, a un vocabulaire bien plus drôle qu’un fils de charpentier. Eh bien, prends part à nos jeux ! Ami, bois avec nous danse et chante, avec eux. Avant que la pêche commence, Saluons le soleil, l’air et la mer immense ! Une femme inconnue et belle autant que sage, Que les plus vieux de nous selon le vieil usage, Loin d'ici, chaque année, ont soin d'aller chercher. Un long voile à nos yeux dérobe son visage; Et nul ne doit la voir, nul ne doit l'approcher! Mais pendant nos travaux, debout sur ce rocher, Elle prie, et son chant qui plane sur nos têtes, Ecarte les esprits méchants et nous protège! Elle approche, ami, fête avec nous son arrivée! Moi seul j’appelle en vain le calme et le sommeil. Et mon âme oppressée n’a plus qu’une pensée… Nadir, Nadir doit expirer, au lever du soleil [Il tombe accablé sur les coussins*] (…) Non, non, ce n'est pas le jour, regardez, c'est le feu! Le feu du ciel tombé sur nous des mains de Dieu! La flamme envahit et dévore Votre camp! Courez tous! il est temps encore, Pour arracher vos enfants au trépas, Courez, courez, que Dieu guide vos pas! Je m’en vais sans plainte, Les sauvant tous les deux, courir au trépas.

* didascalie originale du livret

Lectures complémentaires: Le colonialisme français et son expansion sous le Second Empire et à la fin du XIXe siècle; le Canal de Suez, percé par la compagnie de Ferdinand de Lesseps entre 1859 et 1869. Enfin une page passionnante (en anglais) sur l'orientalisme à Paris dans les années 1860. A noter qu'en 1863, année de création des Pêcheurs de Perles, la France s'empare de la Cochinchine, du Cambodge et de la Nouvelle-Calédonie.

Le livret complet des Pêcheurs de Perles est disponible .

Lien vers le 2e billet de cette série: la partition.

Nov 24, 2006

Coulisses -bis-

Après Garnier vu par Traou, l'Opéra de Lille vu par Olivier Touron, portfolio de 3 pages avec quelques photos magnifiques, et les coulisses d'Aida, au Teatro Regio di Parma:
Je sais pas vous, mais le mélange opéra/photographie est des plus réjouissants.

Nov 23, 2006

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C'est drôle, C'est Dessay.

Extrait YouTube découvert chez http://pingui75.free.fr/blog/index.php/2006/10/31/natalie-dessay-sans-le-son/

Enrico Caruso

Una vocce di leggenda...

« Les Français sont faits pour composer de la musique d'opéra, les Italiens pour la chanter, les Allemands pour la jouer, les Anglais pour l'entendre et les Américains pour la payer. » Born in Napoli (Italy) in 1873 (18th child) Died in Napoli in 1921 Complete Recordings available on Naxos Historical.

Crédit photo: http://www.campaniainfo.it

Nov 20, 2006

Compte rendu de la Sonnambula, Part 2

Soirée du 19 novembre 2006

Non Natalie Dessay ne s’est pas prise les pieds dans sa robe, comme le 12 au TCE. Par contre, beaucoup ont trébuché sur l’estrade sur scène ; quelques musiciens, Paul Gay, Franscesco Meli et Evelino Pido, pour terminer.

J’ai déjà mentionné précédemment que Pido tient plus du pitre que d’autre chose, dans sa façon de diriger (j'ai lu certains propos sur un forum où il se faisait traiter de Louis de Funès. Pour le compte, je trouve l'amalgame déplorable).

Par contre, je n’ai pas parlé de la finesse de son interprétation. Quand je lis, ici ou là, que c’est le maître du bel canto, je n’irais pas jusqu’à abonder dans ce sens (je l’ai bien entendu diriger Roberto Devereux de Donizetti l’an dernier, mais comme je ne connaissais pas cet opéra, je me garderais bien de porter un quelconque jugement sur son interprétation) mais enfin, force est de constater qu’il a proposé, avec cette Sonnambula, une superbe interprétation de la musique de Bellini.

L’orchestre de Lyon s’est montré bien meilleur ce soir que le 9, ce qui a plus encore illustré les talents de Pido dans le domaine.

De même, il me faut rendre hommage ici au travail fantastique d’Alan Woodbridge et à la qualité incontestable des chœurs de l’opéra de Lyon. Pour le compte, lorsque certains journalistes prétendent qu’ils sont les meilleurs chœurs français, je n’ai aucun mal à les croire. Riches en nuance et en finesse, incisifs, dramatiques lorsqu’il le faut, ces chœurs sont un régal à entendre (particulièrement dans un répertoire tel que celui de Bellini, qui demande des chœurs bien plus que la majorité des opéras).

Carlo Colombara est décidément une basse au démarrage douloureux. Ce soir encore, sur son premier air (malheureusement un solo), le superbe « vi ravviso… », il a peiné lourdement, enchaînant maladresses et imprécisions. Un autre râlement a ponctué sa performance, non plus sur les vocalises de « non trovo piu » comme il y a dix jours, mais quelques notes auparavant. Quelqu’un devrait lui imposer d’échauffer sa voix avant d’entrer sur scène, il n’est quand même pas bien normal qu’il soit aussi approximatif durant les premières minutes, alors qu’il est raisonnablement bon une fois ce stade passé.


J’ai abordé Francesco Meli d’une manière différente, ce soir. Avec dans la tête le Nadir des Pêcheurs de Perles qu’il interprétera en Avignon les 25 et 27 février prochains (et dont je serai). Si sa diction française est correcte, il devrait livrer un Nadir plus crédible que son Elvino. Néanmoins, je reconnais sans peine que sa performance de ce soir était plus solide que la dernière fois, et qu’il a montré des couleurs vocales plus nuancées et plus diverses. Les problèmes d’aigus qu’il semble avoir eu à Paris ne se sont pas reproduits ce soir.


Quant à Natalie Dessay, je l’ai trouvée en méforme par rapport au 9, avec une voix moins claire, quelques passages plus imprécis mais globalement une interprétation toujours solide d’Amina. Lorsque je lis qu’elle n’arrive pas à la cheville de Callas dans ce rôle, je suis bien d’accord, mais qu’on ne se trompe pas de combat ; personne n’arrive au niveau de Callas, même les meilleures sopranos, ce n’est pas pour rien que la Diva a conquis le monde… Bien sûr Callas est à mon sens la meilleure Amina, mais c’est aussi la meilleure Norma, la meilleure Lucia, la meilleure Tosca… Le stress de l’enregistrement (disque live des représentations lyonnaises à sortir chez Virgin Classics) s’est fait nettement sentir chez les solistes (Paul Gay excepté, dont l’attitude est borderline désinvolte version « qu’est-ce que je me fais chier »), il faut dire que les ratés du 9 n’encourageaient pas… (je plains les ingénieurs du son qui devront composer entre les différentes imperfections des solistes). Il semblerait qu’une bouteille d’eau s’étalant sur scène juste avant le début n’ait guère arrangé la situation…



Résumons: Superbe travail de l'orchestre et des choeurs, interprétation magnifique de Pido, bonne prestation de Natalie Dessay (qui a eu droit, comme au TCE, mais pas à Lyon le 9 alors qu'elle le méritait sans doute plus alors, à une standing ovation finale).

Lectures complémentaires, sur le concert du 12 au TCE: Concertonet, Forum Opera.


Nov 19, 2006

La Juive : Oren vs. Viotti

Comparing the 2006 Oren version (Royal Opera House, London) and the 2003 Viotti version (MET, NY). So I listened yesterday to the first act of La Juive, recorded live from the Barbican Centre in London in September. I wanted to know where the Feb/March Paris performances at Bastille were headed for, and if I should worry, like most of these guys seem to think. Guess what? They’re wrong. At first, I was surprised of how different the Viotti & Oren orchestrations are. You can hear it from the very first notes of the opera.

And, as the broadcast went on, I started to realize the Oren version emphasizes lightness, and offers a less dramatic approach than the Viotti version. I said less dramatic, that doesn’t mean Oren is playing the truly dramatic parts with shallowness and derision.

But I’m pretty sure that’s the way Halévy wanted his music to be played; after all these were times (1835) were composers explored dramatic subjects with somehow a joyful perspective (Berlioz excepted), let alone the fact that most productions weren’t dealing with dramatic subjects at all (Offenbach, Auber, Chérubini).

Still excited to go and listen to La Juive in Bastille on March 2007. Still wanting to throw those angry fellows to feed the lions… Audio extract from the MET:

Rachel, quand du Seigneur, Neil Schicoff (track #207) Further selected readings; 2003 Viotti version:

Alex Ross, Ray of Death, extract from The New Yorker, Nov.24 2003, MET Opera News Online, MET Opera Review by the New York Times. 2006 Oren version:

Classical Source review, Musicweb International review, Music OMH review, My cultural life review.

Nov 18, 2006

La Juive broadcast

It seems I'm right on the money with my previous post about La Juive. Tonight, one version is broadcasted by Radio 4 Netherlands (direct link on the web page to listen via the internet) at GMT18 (7pm Paris time). One occasion to listen to what conductor David Oren is doing with this opera, before the Paris performances in Feb/March 2007. Eléazar: Dennis O'Neill Rachel: Marina Poplavskaya Cardinal Brogni: Alastair Miles Léopold: Dario Schmunck Princess Eudoxie: Nicole Cabell Ruggiero: Darren Jeffery Albert: Matthew Rose Ch & orch of the Royal Opera Cond. David Oren Live from Sept.19 & 21, 2006 performances in Barbican Center, London Next Saturdays broadcasts by Radio 4:

Nov.25: La sonnambula, Bellini

Nov 16, 2006

La Juive, Halévy

Suite à mon billet relatant l'épopée fantastique des Halévy, et à mon achat récent de places pour Bastille, où la Juive sera donnée en février/mars prochains, j'aimerais faire part ici de mon agacement.

Et remettre les choses dans leur juste contexte. Quand je lis, dans les pages d'un forum bien connu, que cette Juive s'annonce désastreuse, qu'Oren n'est pas le chef pour cette oeuvre, que les coupes dans la partition sont scandaleuses (leitmotiv dont est affublée la version de la Sonnambula avec Dessay qui cristallise les passions en ce moment), que la distribution est innommable, bref que de sombres orages s'annoncent sur la tombe d'Halévy (cimetière de Montmartre, 3e division, plan disponible ), j'aimerais que tous ces amateurs d'opéra, toujours là pour se déchaîner sur les critiques, et rarement présents lorsqu'il s'agit de distribuer un peu de compliments, se taisent. Pour 2 raisons. D'abord, parce que la dernière représentation de la Juive à l'ONP date...

de 1934.

Ensuite et surtout parce que, malgré les coupures et les putatives erreurs de casting, la musique d'Halévy mérite qu'on courre à Bastille. Envers et contre tous. J'aime cette Juive d'Halévy.


L'orchestration est superbement bien pensée (un véritable travail de joaillier), l'ensemble est harmonieux et subtilement fou, l'art d'Halévy reposant sur sa subtile modification des canons traditionnels de l'opéra à cette époque (1835) comme l'utilisation des trombones pour la première fois dans ce genre d'ouvrage, par exemple (article détaillé en anglais sur cette question ici).
Rien d'extravagant qui ne choque un public néophyte, juste des petites touches inattendues. Et puis Halévy a su créer des boucles obsédantes, comme en témoignent ces deux extraits de la même sublime boucle de l'ouverture.

Extrait 1.

Extrait 2. Alors les aigris, vos gueules!



Le livret de La Juive ; c'est .


NB1. Merci au Wiener Staatsoper(1999 et 2003), au MET (2003) et à la Fenice (2005) d'avoir replacé cette oeuvre sur les devants de la scène internationale. NB2. Pour ma part, je suis enchantée d'aller écouter Chris Merritt le 3 mars dans le rôle d'Eleazar, connaissant la prestation (pas extraordinaire) de Neil Schicoff dans le rôle (présent dans la distribution du MET en 2003). Version live de la Juive:

Eleazar: Neil Schicoff Rachel: Soile Isokoski Direction: Simone Young Wiener Staatsoper, 1999

Lien vers le billet comparant la version d'Oren et celle de Viotti; c'est .

Lien vers les compte-rendus de la représentation parisienne du 3 mars 2007; 1ère partie ; 2e billet.



Nov 15, 2006

Tom is getting married


Imagine, if you had all the money in the world... And were getting married... Who would you choose, to sing at your ceremony?

Well, guess who Tom Cruise picked?
...
Andrea Bocelli.

Well done Tom. What a true opera fan you are.

Nov 13, 2006

Halévy

Naissance d'une dynastie, 1807
Jacques François Fromental Eli Halévy (1799-1862), le compositeur d’opéras élu secrétaire perpétuel de l’Académie des Beaux-Arts en 1837 et professeur au Conservatoire (harmonie, contrepoint et composition), est surtout connu aujourd’hui pour avoir composé la Juive en 1835 (donnée en février-mars prochain à Bastille et à laquelle j'assisterai, le 3 mars).
Ce n’est qu’un des 40 opéras qu’il a composé. Force est de constater que les autres (Charles VI, La reine de Chypre, Les mousquetaires de la reine, L’Eclair, La guittarerro…) sont tombés dans l’oubli et que la célébrité dont il jouissait de son vivant s’est évanouie. Au conservatoire, où il rentre avant d’avoir 10 ans, il sera l’élève de Luigi Cherubini, avec lesquels il gardera des relations amicales tout au long de sa vie. Il obtient le prix de Rome en 1819. En temps que professeur, il aura notamment comme élèves Georges Bizet, Charles Gounod et François Bazin.
NB. Jacques est né Lévy, comme son père, qui décide du changement de nom en Halévy en 1807.

La fille de Jacques, Geneviève (1849-1926) épouse Georges Bizet en 1869 puis, après son décès, se remarie avec Emile Straus, avocat des Rothschild (1886) ; on dit d’elle qu’elle a inspiré le personnage de Carmen (livret co-écrit par son cousin Ludovic et Henri Meilhac).

Léon Halévy (1802-1883), frère de Jacques, est journaliste, poète, historien, prof de littérature française à Polytechnique (1831-1834) et dernier secrétaire de Saint-Simon.

Le fils de Léon, Ludovic Halévy (1834-1908), auteur de vaudevilles, romancier et librettiste (90 œuvres issues de collaborations diverses) est notamment le co-auteur, avec Henri Meilhac, des livrets de Carmen (Bizet), de La Belle Hélène, de la Périchole et de la Vie Parisienne (Jacques Offenbach). Il aura deux fils, Elie et Daniel, ce dernier étant le beau-père de Louis Joxe et le grand-père de Pierre Joxe, deux hommes politiques français du 20e siècle bien connus. Ludovic Halévy peint par Degas :

Extrait youtube : La Juive, « Rachel, quand du Seigneur » (acte IV) Placido Domingo, Roberto Alagna, Neil Schicoff. Crédits photos : Jacques Halévy http://www.nndb.com/ Geneviève Halévy http://marcelproust.it/ Léon Halévy http://www.smerus.pwp.blueyonder.co.uk/ Ludovic Halévy, http://www.expo-degas.com/

Nov 12, 2006

Le Docteur Miracle

Après une soirée Sonnambula (et une semaine d’écoute intensive auparavant), il est difficile de passer à autre chose. L’antidote du moment se nomme le Docteur Miracle, opérette de jeunesse de Bizet. [un point commun entre Bellini et Bizet ? tous deux sont morts jeunes, 36 ans pour Bizet, 34 pour Bellini] Composé alors que Bizet n’avait pas 19 ans, la génèse de cet opéra-bouffe en un acte est assez fascinante ; en 1856, Jacques Offenbach, directeur du théâtre des Bouffes-Parisiens lance un concours d’opérette en un acte dont le livret, Le Docteur Miracle, est écrit par Léon Battu et Ludovic Halévy. Le président du jury n’est autre que Daniel-François-Esprit Auber (directeur du conservatoire). Bizet obtient la 1ère place, ex-aequo avec Charles Lecocq. Parenthèse polémique : A la proclamation des résultats, Charles Lecocq criera au scandale, en affirmant que Jacques Halévy*, professeur de Bizet au Conservatoire a influencé le résultat (sans compter que Ludovic est son neveu). *La saga des Halévy dans un prochain billet… Indépendamment du fait que l’histoire sur laquelle repose le livret est cruchissime à souhait (des parents manipulés par un amant impatient), il y a, comme dans Les pêcheurs de perles, cet opéra que j’aime tant, une pléthore de répliques tellement énormes qu’elles en sont délicieuses (toute l’extravagance de l’opéra). Quelques exemples choisis ;

Air de Silvio (déguisé en Pasquin) : J’suis encore plus honnête que je ne suis bête « Je sais monter les escaliers Et je sais aussi les descendre, Je cire très bien les souliers, Ce qu’on ne me donne pas j’sais le prendre. Je fais avec beaucoup de talent, Cuire les pommes de terre sous la cendre, Quant aux bûches j’en fais serment, Nul ne sait mieux que moi les fendre. Mais pour vous rassurer, je dois vous déclarer, J’suis encore plus honnête, oui plus honnête, J’suis encore plus honnête que je ne suis bête. Si j’n’étais pas très endetté, J’aurais un charmant caractère, Mais quand on m’dit va d’ce côté, J’pars tout de suite du côté contraire. Ah nous n’sommes pas encore au bout, De tous les talents dont j’dispose, Car non seulement je sais faire tout, Mais j’sais encore faire bien autre chose. Mais pour vous rassurer, je dois vous déclarer, J’suis encore plus honnête, oui plus honnête, J’suis encore plus honnête que je ne suis bête. » (réponse du père : « Allons tu as des connaissances très variées mais ton dernier argument me décide. Je te prends pour ta bêtise. Euh, je veux dire pour ton honnêteté. »)

Un peu plus loin, la manipulation du père par Silvio est présentée de façon ironique : « Père – Si par hasard, trompant ta vigilance, la capitaine s’approchait de ma fille, s’il lui parle ? Silvio (le capitaine en question, déguisé en Pasquin) – Je saurais tout ce qu’il lui dira comme si je lui disais moi-même. Tant que je serai dans la maison, il ne rodera pas aux alentours. Père – Bravo, ton intelligence se développe. » Air du père : L’omelette « J’ai déjà compté dans ma vie, Plus de plaisirs, plus de bonheurs, Fille tendre et femme jolie, Ont comblé les vœux de mon cœur. Mais il n’est rien que je compare, Quand j’ai bien faim sur le matin, Non il n’est rien que je compare, Non, non, non, à ce tableau presque divin, D’une omelette aussi bien faite, Qui me sourit et qui me dit : Je suis ton déjeuner fidèle (bis) Viens je t’attends (ter) Viens je t’appelle. » On touche là à la quintessence du livret d’opéra, vous ne trouvez pas ? Pour finir, une dernière réplique culte, que je compte bien m’approprier : Père – J’éprouve le besoin de promener ma digestion. Le Docteur Miracle

Christiane Eda-Pierre, Liliane Guitton, Robert Massard, Rémy Corazza. Orch. De Radio France, 1976 (CD édité en 2004) Direction Bruno Amaducci

Nov 10, 2006

Compte-rendu de la Sonnambula, Part I

Soirée du 9 novembre 2006


Natalie Dessay ........ Amina
Franceso Meli ........ Elvino
Carlo Colombara ........ Il conte Rodolfo
Jaël Azzaretti ........ Teresa

Evelino Pido
Choeurs et orchestre de l'Opéra de Lyon
version de concert



La version donnée au cours de ces trois concerts est l’édition critique établie par Allessandero Roccatagliati et Luca Zoppelli, publiée par Ricordi, qui a été débarrassée des scories accumulées au fil du temps et représente la version la plus proche de la partition originale de Bellini.



Possédant deux versions live de la Sonnambula, celle de Votto en 1957 à Cologne avec la Callas, Nicola Monti (Elvino) et Nicola Zaccaria (Rodolfo) et celle de Santi en 1961 à la Fenice avec Renata Scotto, Alfredo Kraus et Ivo Vinco (qui n’arrive pas à la cheville de la précédente, malgré la présence de Kraus), j’ai effectivement remarqué des différences avec la version donnée hier: des transpositions d’un demi-ton en dessous dans deux airs d’Elvino, ainsi qu’une orchestration revue avec notamment disparition des doublons dans les vents et une sonorité plus « musique de chambre » à certains passages.

La force de l’habitude aidant, j’avoue que je ne suis pas très réceptive à ces modifications (mais enfin, si c’est la partition originale de Bellini, je ne peux que me taire).



Quelques petites remarques désagréables pour commencer ;


- Le cor responsable d’un couac mémorable au milieu de l’acte I est prié de se dénoncer.
Ils n’étaient que 4 sur scène, et personnellement je penche pour le cor au 1er rang côté cour.

- La gestuelle d’Evelino Pido, ça devient vraiment n’importe quoi.
Voilà que maintenant il dirige avec une main dans la poche (pendant une minute entière, alors que l’orchestre jouait). Néanmoins son enthousiasme en fin de 2e acte faisait plaisir à voir.
Sa complicité avec Dessay aussi.



- Si Carlo Colombara replante son solo « vi ravviso, o luoghi ameni » (acte I) comme hier le 19, je le huerai. Pour de vrai.
Les airs de basse sont notoirement les solos qui me font chavirer et celui-ci est particulièrement sublime. Alors que tout se déroulait sans encombre, arrivé aux vocalises sur « Non trovo piu », deux horribles râlements sont sortis de sa bouche au lieu des notes escomptées. Détruisant tout le solo. Je n’avais jamais entendu un raté pareil.
Ahurissant.

- Le cas Francesco Meli (Elvino) :
Tout jeune ténor italien (il a 26 ans), je l’ai détesté dès son apparition sur scène.
Maniéré, soignant la diction plus que le chant, il s’est agréablement calmé en cours de représentation, s’améliorant même notoirement entre le 1er et le 2nd acte. Certes, je trouve sa voix trop aiguë, mais il a chanté globalement de façon honorable.

- Paul Gay (Alessio) a fourni une prestation tout aussi insignifiante que la part du rôle dans la partition.

- Jaël Azzaretti, qui remplaçait Sophie Karthäuser dans le rôle de Lisa s'est montrée correcte, avec quelques éclats notamment sur le quatuor (+chœur) de l’acte 2 « signor Conte, agli occhi miei »

- La contralto Sara Mingardo (Teresa) était un délice à écouter. C’est bien la première fois que je regrette que le rôle de la mère d’Amina soit aussi peu fourni.



Natalie Dessay pour terminer.


Ah la la.

Si on m’avait dit un jour que je pleurerais sur des vocalises féminines, je ne l’aurais jamais cru.
Je ne suis déjà pas très sensible aux aigus, mais en plus les vocalises, je trouve que c’est une prouesse technique en général inutile et sujette à désastre.

L’amour que je porte à Bellini tient à une multitude de raisons, et l’une d’entre elles est que ce compositeur a su rendre émotionnelles les vocalises qu’il a imaginé.

Natalie Dessay a su retranscrire cette émotion de manière magnifique, particulièrement à la fin de l’acte 2 (retrouvailles avec Elvino).

De toute façon, je n’ai que compliments à lui adresser.
(dans un souci d’honnêteté, je dois reconnaître que sa voix a paru voilée à deux reprises sur une mesure)

Dieu que cette opération lui a réussi.
Sa voix est devenue plus chaude, plus mûre, simplement plus belle.

Sa performance a été magistrale, me coûtant quelques sueurs aux yeux à différents moments et une véritable hémorragie oculaire sur sa scène finale.

Comme le disait un spectateur à sa femme , « j’espère que tu en as bien profité, des prestations de cette qualité, tu n’en reverras pas avant longtemps ».

Oh si !
Dans 9 jours très précisément.
Can’t wait !





Complément (rajout du 6 mars 2007):

Le programme de cette Sonnambula (édité par l'Opéra de Lyon) est disponible en pdf ici.

Odile et Janine

A l’occasion de la 1ère représentation à Lyon de la Sonnambula, mis à part le matraquage marketing entourant Dessay (CDs et DVDs en vente sur deux niveaux), il y avait aussi une séance de dédicaces programmée après le spectacle. J’y ai été, pour voir comment la Dessay se comporte avec les spectateurs, si c’est une gentille ou une diva (ne jamais se fier aux commérages journalistiques dans le domaine). Comme je n’entendais rien de ses répliques, je me suis approchée, et me suis retrouvée bien malgré moi dans la file. Du coup, je suis repartie avec mon programme cacedédicé et gribouillonné. Rapide comme l’éclair, comme toujours, je fus coincée dans les derniers, au milieu du fan club de Natalie : Odile, la septantaine vaillante et Janine, sa mère, ainsi qu’une troisième larrone, juste là pour faire la photographe, et de fait anonyme. Visiblement, elles ont une relation intime avec la Dessay, parce qu’elle avait repéré Odile dans le public (et semblait désespérée de n’avoir pas vu Janine). La nouvelle dramatique du jour tomba : malheureusement, ni Odile ni Janine n’iront à Covent Garden pour la prochaine prestation de Dessay (La fille du régiment, Donizetti, janvier et février prochains). Par contre (ouf), elles seront bien présentes à Vienne (toujours pour la fille du régiment, mais en avril cette fois-ci). Sinon, le conseil de la 2C aux étudiants du conservatoire venus béas d’admiration en quête du conseil avisé d’une star (Emilien a tout de même placé qu’il espérait bien qu’un jour, lui et 2C formeraient le duo mythique de Roméo et Juliette ce à quoi Dessay, très drôle, a répondu « Roméo et la grand-mère de Juliette, plutôt ») ; le conseil de la professionnelle aux apprentis chanteurs donc : « si ça ne va pas avec votre prof de chant, changez-en ». Alors c’est dit. Non seulement Dessay a réussi à me faire pleurer sur des vocalises féminines, mais en plus, elle est accessible et sympa.
Kozlika, moi aussi je peux adhérer au fan club ? Dis ?

Un compte-rendu de cette 1ère soirée à suivre demain…

Nov 5, 2006

Quizz #2

M. Ouf étant décidément le seul lecteur participatif au quizz (quand je vois les stats de passage de ce blog, j’en déduis que les amateurs d’opéra n’aiment pas les jeux sur le sujet), il y aura au moins une personne pour jouer avec moi. Or donc, un autre quizz, plus compliqué… A partir de ces deux images, normalement ça doit faire penser à deux opéras italiens (sauf si des gens beaucoup plus cultivés que moi peuvent penser à d’autres partitions).
La 3e par contre, permet de cerner l’opéra dont je parle. On notera que j’aide grandement, puisque j’ai choisi une photo extraite d’une représentation de cet opéra. Alors M.Ouf une réponse ? (non parce qu’en plus, je donne pas la solution de suite)

Crédits photos : 1. Ryan Orgera, http://web.usf.edu/iac/photocontest/2004photowinners.html 2. http://www.lucidelmondo.net 3. http://www.factanet.it

Nov 3, 2006

La Sonnambula, Bellini

Opéra de Lyon, 9 et 19 novembre, 20h Théâtre des Champs Elysées, 12 novembre, 20h Direction musicale: Evelino Pidò Amina: Natalie Dessay Elvino: Francesco Meli Le Comte Rodolfo: Carlo Colombara Teresa: Sara Mingardo Lisa: Sophie Karthaüser Alessio: Paul Gay Orchestre et Choeur de l'Opéra National de Lyon Bien sûr ce spectacle, à Lyon comme à Paris, est complet depuis des mois. Fin Août, j'ai néanmoins réussi à avoir une place debout pour le 9 novembre. O joie, ô bonheur. Aujourd'hui, en passant devant l'opéra, je me suis dit que ça ne coutait rien de demander si une place s'était libérée. N'importe laquelle, pour n'importe quelle date. Comme quoi être sur liste d'attente, c'est une démarche utopique. Parce que moi, en me déplaçant (pas vraiment, ce n'est pas comme si je ne passais pas devant l'opéra plusieurs fois par semaine), j'ai réussi à récupérer une place pour le dimanche 19. Et pas n'importe quelle place. Parterre, rang 12. O joie, ô bonheur inouï! Que les choses soient claires, je ne suis prête à vendre aucune place à personne. Une double dose de Dessay, dans un de mes opéras fétiches, ça ne se négocie pas. Qu'est-ce que la vie est belle, quand même...
Allez, pour consoler les malheureux, un extrait de la prestation de la même Dessay dans Lucia Di Lamermoor à Bastille le mois dernier. C'est . Sinon, une interview de Dessay ici, à la sortie des représentations de Lucia, où elle évoque ces prochaines représentations de la Somnambula.

Nov 2, 2006

Les coulisses de Garnier

Une bien belle visite des entrailles de cette maison mythique . Merci Traou.

Nov 1, 2006

Quizz #1

Let's have fun with opera, shall we? So, here are the rules of this game: find what opera I'm referring to with these four pictures (answer in the comments pop-up window). This one is an easy one, I'm already thinking of a much more difficult one for next time... If you think this kind of stuff is fun, please let me know!